Le Devoir

La Baie d’Hudson retire sa plaque du président Jefferson Davis

- VICKY FRAGASSO-MARQUIS à Montréal

Une plaque commémorat­ive de l’ancien président sudiste Jefferson Davis a été retirée d’un édifice de la Compagnie de la Baie d’Hudson au centre-ville de Montréal.

Une porte-parole, Tiffany Bourré, a confirmé dans un courriel transmis à La Presse canadienne que l’entreprise avait retiré la plaque mardi soir. Elle était posée sur un édifice de la Baie d’Hudson, sur l’avenue Union, près du square Phillips.

L’artefact rendait hommage à Jefferson Davis, le président des États confédérés du sud des États-Unis pendant la guerre civile. Personnage controvers­é, sa statue avait été enlevée de la place publique à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, au mois de mai.

Sur la plaque à Montréal, il était écrit que Jefferson Davis avait été logé au domicile de John Lovell, un homme d’affaires de Montréal d’origine irlandaise qui vivait jadis dans le bâtiment de la Baie d’Hudson.

Le monument avait été érigé en 1967 par la United Daughters of the Confederac­y — une associatio­n de femmes du sud dont l’objectif était de rendre hommage aux soldats de l’armée des États confédérés.

Plusieurs citoyens faisaient pression pour que la plaque soit retirée après qu’un rassemblem­ent suprémacis­te eut dégénéré en Virginie la fin de semaine dernière. Une voiture a foncé dans une foule de manifestan­ts antiracist­es.

Des internaute­s québécois avaient notamment demandé au maire de Montréal, Denis Coderre, d’intervenir.

Un porte-parole du maire a toutefois rappelé que la plaque était posée sur un édifice appartenan­t à une entreprise privée, et que la municipali­té ne pouvait donc rien faire.

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