Les États-Unis souhaitent toujours dialoguer avec la Corée du Nord
Washington — Les États-Unis restent ouverts à un possible dialogue avec la Corée du Nord, qui a décidé de ne pas mettre à exécution pour l’instant son projet de tirs de missiles près du territoire américain de Guam, a déclaré mardi le secrétaire d’État américain.
« Nous sommes toujours intéressés par la recherche d’une voie vers le dialogue, mais cela dépend de lui», a affirmé Rex Tillerson au sujet de Kim Jong-un.
Le dirigeant nord-coréen a expliqué qu’il allait «observer encore un peu le comportement idiot et stupide des Yankees » avant d’éventuellement lancer les missiles, a rapporté mardi l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. S’ils «persistent dans leurs actions irresponsables et dangereuses dans la péninsule coréenne», la Corée du Nord prendra des mesures, « tel que cela a déjà été annoncé», a-t-il toutefois ajouté.
« Je n’ai pas de réponse à ses décisions pour l’instant», a précisé le chef de la diplomatie américaine, qui répondait brièvement à une question de la presse après avoir présenté le rapport annuel des États-Unis sur la liberté religieuse dans le monde.
Rex Tillerson a déjà affirmé que le gouvernement américain était prêt à négocier avec Pyongyang, mais à condition que la Corée du Nord renonce à ses ambitions nucléaires.
« Les États-Unis veulent négocier avec Pyongyang», avait-il assuré la veille dans une tribune conjointe avec le ministre de la Défense Jim Mattis. Mais pour s’asseoir à la même table que des émissaires de Kim Jong-un, la diplomatie américaine demande des preuves de leur bonne foi, qui pourraient prendre la forme d’une «cessation immédiate de ses menaces provocatrices, des essais nucléaires, des lancers de missiles et d’autres tests d’armements».
Les dernières semaines ont été marquées par une escalade dans la crise nord-coréenne, après des essais de missiles intercontinentaux par Pyongyang et des déclarations controversées du président américain Donald Trump, qui a promis «le feu et la colère» au régime de Kim Jong-un s’il persiste dans ses menaces.