LE MEILLEUR DE LA CULTURE JAPONAISE
Stuart Varnam-Atkin Éditions Sully, «Le Prunier» 2017, 192 pages ★★★1/2
Dans Japon, Philippe Pons, correspondant du quotidien Le Monde à Tokyo, écrit : « Aller au Japon, c’est peut-être mieux qu’ailleurs être en situation de comprendre que le voyage commence où cesse d’exister le spectaculaire. Non qu’il n’y ait pas de pittoresque nippon; au contraire, on doit s’attendre à en être submergé. Mais c’est précisément le piège majeur: celui de l’exotisme qui fige le différent dans l’étrange.» En fait, n’est étrange que ce qu’on ne connaît pas, que ce qu’on ne comprend pas. Et, oui, peut-être plus qu’ailleurs, le Japon exige du voyageur un certain travail de recherche pour donner sens à ce qu’il voit. La vue d’ensemble de la culture nippone signée Stuart Varnam-Atkin, un commentateur à la télévision japonaise qui vit dans l’empire du Soleil levant depuis 40 ans, a précisément cet objectif, en mots et en images. Pourquoi mange-t-on des nouilles soba le 31 décembre ? Qu’est-ce qu’un tako ? Que représentent les amas coniques de sel posés dans de petites assiettes de part et d’autre de l’entrée d’une maison? L’auteur explique maintes choses liées aux temples et aux sanctuaires, aux cérémonies, festivals, rites et objets rituels, à certains détails architecturaux, à la gastronomie, aux jeux, bref aux coutumes et traditions. Le tout est fort édifiant pour qui s’apprête à visiter le pays ou en revient avec certaines questions. On aurait néanmoins aimé que l’auteur aborde aussi la culture populaire, celle des otakus, des anime, de la J-Pop, l’univers technologique et la créativité de science-fiction! Son Japon est figé dans le passé, alors que ce pays est aussi celui d’une ultramodernité. Ainsi, il manque un pan important au «meilleur» de la culture japonaise.