Une maison ancienne de Gatineau partie en fumée
Une demeure patrimoniale inhabitée de Gatineau a été complètement détruite par les flammes à Gatineau en soirée lundi. Abandonnées, la vieille maison de ferme et ses dépendances avaient suscité récemment des préoccupations de la part de plusieurs groupes de défense du patrimoine.
Des citoyens avaient d’abord porté à l’attention de la municipalité de Gatineau l’importance de protéger cette propriété d’un genre singulier construite vers 1890. Puis, des groupes nationaux de défense du patrimoine, dont Action Patrimoine et les Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec, avaient même écrit à la ville: «La dégradation ou la disparition de cette maison constituerait une lourde perte patrimoniale pour la région, et toutes les options doivent être envisagées pour en assurer la sauvegarde. Son style architectural “néo-Second Empire” est très intéressant et rare dans la région », soulignaient-ils dans leur lettre. À la ville de Gatineau, ces défenseurs du patrimoine demandaient «donc instamment, comme vous le permet la loi, d’user de votre réglementation en matière d’entretien des bâtiments et de voir à ce que le propriétaire la respecte».
Mais le 3 novembre dernier, la ville de Gatineau avait indiqué que la maison en question ne faisait pas partie de son inventaire patrimonial. Le propriétaire du bâtiment avait obtenu en conséquence un permis de démolition. La maison patrimoniale devait faire place à la construction d’immeubles résidentiels.
Selon Radio-Canada, à l’arrivée des pompiers sur les lieux abandonnés, le feu sortait déjà par les portes et les fenêtres, si bien qu’il a été impossible de s’attaquer au coeur du brasier. Les 26 pompiers appelés sur les lieux en ont été en somme réduits à constater que la vieille maison partait en fumée. Une enquête de la police est en cours.
Joint par Le Devoir, le sergent JeanPaul Lemay de la police de Gatineau indique que «c’est un incendie d’origine suspecte ». Divers éléments retrouvés sur place ont attiré l’attention des policiers. La maison ancestrale était située sur un des axes d’entrée de la ville, le chemin de Montréal, balisé sous le nom de route numéro 148.