Le Devoir

Femme enceinte poignardée : Sofiane Ghazi renonce à sa remise en liberté

- AMÉLI PINEDA

Sofiane Ghazi, l’homme qui aurait poignardé sa conjointe enceinte, causant la mort de leur bébé, a renoncé à sa remise en liberté. Vendredi, de nouvelles accusation­s se sont ajoutées à celles de meurtre et de tentatives de meurtre.

Vêtu d’une large chemise, regardant à plusieurs reprises vers le fond de la salle, M. Ghazi était de retour devant la cour pour sa requête de remise en liberté au palais de justice de Montréal, mais deux nouveaux chefs d’accusation ont été déposés contre lui.

«Mes respects, Votre Honneur», a-t-il lancé à la juge Mylène Grégoire lorsqu’il est entré dans la salle.

L’homme de 37 ans a également été accusé de harcèlemen­t et de voies de fait envers sa conjointe. Ces actes seraient survenus dans les jours ayant précédé le drame.

Lors de l’audience, la Couronne a également annoncé le retrait d’un chef d’accusation de menaces de mort.

«Il y a un seul chef qui a été retiré dans le but de simplifier le dossier notamment au regard de l’arrêt Jordan [parce qu’] on veut par exemple qu’éventuelle­ment les jurys aient des directives qui soient plus simples», a expliqué Me Anne Aubé, procureure de la Couronne.

L’avocate est également revenue sur l’accusation de meurtre prémédité qui pèse contre M. Ghazi.

«On peut commettre un meurtre au premier degré lorsqu’il est prémédité ou lorsqu’il est concomitan­t à d’autres types d’infraction­s, dont le harcèlemen­t criminel», a expliqué Me Aubé.

Sur un ton calme, l’accusé a indiqué qu’il renonçait à sa remise en liberté. Il restera donc détenu en attendant son procès.

Sofiane Ghazi aurait poignardé sa conjointe à de multiples reprises dans la nuit du 24 juillet. La plupart des coups auraient été portés vers le ventre de la femme, qui était enceinte de huit mois. La mère de famille a survécu à ses blessures, mais les coups auraient causé la mort de «bébé Ghazi», indique-t-on dans l’acte d’accusation.

Lors de l’audience de vendredi, la juge Grégoire a maintenu l’interdicti­on de communique­r avec sa conjointe, leurs deux enfants ainsi que sa belle-mère. L’accusé a semblé surpris, demandant « Mes enfants?», sur un ton calme.

Une ordonnance de non-publicatio­n a également été rendue sur l’identité de la victime et des deux enfants du couple.

La prochaine audience est prévue le 21 septembre.

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