Le Devoir

L’avocat américain interviend­ra dans le dossier d’appel

- AMÉLI PINEDA

L’avocat américain qui s’est invité dans le débat entourant l’arrêt Jordan dans le dossier d’appel de Sivalogana­than Thanabalas­ingham affirme que les délais judiciaire­s au Québec sont dus à une absence de règles de procédures des instances criminelle­s.

Me Daniel Martin Bellemare, qui est membre à la fois du Barreau du Québec et du Barreau du Vermont, a déposé le 23 août son mémoire à la Cour d’appel.

Malgré les différence­s qui existent entre les systèmes juridiques au Canada et aux États-Unis, l’expérience juridique américaine demeure pertinente en contexte canadien, indique le document de cour.

L’avocat compare dans le document les systèmes de justice fédérale américain et canadien, notamment sur les effectifs ainsi que sur le délai de 70 jours prévu pour la tenue du procès d’un accusé au fédéral aux États-Unis.

Il conclut notamment qu’ «il y a suffisamme­nt de juges au Québec, surtout dans le district judiciaire de Montréal, pour administre­r la justice criminelle de manière à assurer le respect du droit constituti­onnel reconnu à tout accusé de subir son procès dans un délai raisonnabl­e».

«Le problème s’explique en grande partie par l’absence de règles de procédure complètes prévoyant la gestion intégrale et systématiq­ue d’une instance criminelle», écrit l’avocat.

Dans le document, il souligne que la loi fédérale américaine prévoit 677 juges au palier fédéral, le pays comptant plus de 300 millions d’habitants. Le Québec compte sur 463 juges alors que la province compte 8 millions d’habitants.

L’avocat devrait intervenir lors de l’audience d’appel prévue du 13 au 15 septembre prochains à la Cour d’appel.

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