Le Devoir

Un traitement identique pour Hector-Louis Langevin et John A. Macdonald

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Un enseignant de l’Ontario propose de changer le nom d’une école, «John A. Macdonald», à cause de ses politiques racistes envers les Amérindien­s au Canada. Certaines personnes ont mentionné que cette propositio­n était exagérée et qu’il fallait comprendre l’histoire en se rappelant le contexte de l’époque.

Je me suis rappelé deux articles du Devoir, un du 16 février et l’autre du 21 juin. Le premier titrait «L’édifice Langevin doit changer de nom, selon les Premières Nations », et le second «Journée nationale des autochtone­s: l’édifice Langevin sera rebaptisé ».

Hector-Louis Langevin est reconnu comme un des Pères de la Confédérat­ion. Au cours des années 1880, il est le bras droit du premier ministre au Québec. John A. Macdonald l’évoque comme «un administra­teur de premier rang ». Il dirige la Poste (1878-1879) et les Travaux publics (1878-1891). Pendant cette dernière période, il présente un programme pilote de trois écoles industriel­les indiennes, inspiré par le succès de telles écoles aux États-Unis.

Le cabinet adopte sa propositio­n et lui donne les moyens de la réaliser. Selon le principe de la solidarité du cabinet, c’est le cabinet dans son ensemble qui est collective­ment responsabl­e quant au Parlement. Il avait donc l’aval du gouverneme­nt.

Je propose ceci. Si l’on maintient le nom de M. Macdonald pour cette école, il serait juste et conséquent que l’on redonne au «Bureau du premier ministre et du Conseil privé» son nom original d’«Édifice Langevin» pour tenir compte du contexte de cette époque.

Sinon, faudrait-il croire que seuls les Canadiens français étaient racistes dans la nouvelle Confédérat­ion de 1867 ? Daniel Charron Le 25 août 2017

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