Fin de mobilisation
L es premiers instants de
Loin de chez nous, qui offrent un ralenti d’un groupe de soldats qui se servent un expresso en plein désert, laissent présager un drame de guerre contemplatif, de la trempe de La mince ligne
rouge, de Terrence Malick. Pourtant, la scène suivante, qui nous entraîne dans les quartiers de l’armée française en Afghanistan tout juste avant la fin de son mandat en 2012, indique plutôt qu’on est plutôt du côté de chez Altman et de son M.A.S.H (et surtout de son pendant télévisé). C’est que la série écrite et réalisée par Fred Scotlande, qui s’est inspiré de son expérience dans la marine française et qui s’est d’ailleurs donné le premier rôle, pige autant du côté de la comédie que du drame de guerre, et même du film de mafieux. On vous laisse deviner pourquoi…
À la veille du retour au bercail des troupes postées en Afghanistan, une journaliste visiblement pas trop habituée aux zones de guerre débarque sur la base, et vient gêner un peu tout le monde, mais surtout mettre en péril les plans d’un groupe de soldats bien particuliers, les Chats noirs, qui ont probablement intérêt à faire traîner en longueur la fin des opérations.
Le fait que chacun des personnages possède une dimension comique et dramatique équilibrée, tout comme le récit, qui cherche un peu son rythme de croisière au premier épisode, mais qui le trouve rapidement au deuxième (aussi diffusé ce mercredi), fait de
Loin de chez nous une série tout à fait réussie, qui vaut le détour malgré son thème un peu rébarbatif. Loin de chez nous TV5, mercredi, 22 h