Le Devoir

L’indépendan­t polyvalent

- AMÉLIE GAUDREAU

Richard Linklater a beau s’être fait connaître du grand public grâce, en 2014, à son impression­nant Boyhood, le cinéaste texan a secoué la planète cinéma bien avant cela, dès son premier long métrage, le cultissime Slacker, sorti en 1990. Depuis ces débuts remarqués, qui ont mis Austin, «l’étrange» métropole texane progressis­te, sur la carte, Linklater a butiné de la comédie romantique (la série des Before) à la comédie plus noire (Bernie, Fast Food Nation) au drame

d’époque (Orson and Me, The Newton Boys), en passant par l’animation pour adultes (The Waking Life, A Scanner Darkly) et le film

plus familial (School of Rock). Mais c’est le projet de longue haleine et plutôt fou de tourner le portrait d’un garçon et sa famille sur douze ans qui révèle l’ampleur du talent de ce cinéaste du réel, qui fait ce qui lui plaît chez lui, loin d’Hollywood. Le portrait intimiste présenté dans le cadre d’American Masters, qui retourne sur les lieux du tournage de Boyhood et de son dernier opus sorti dans nos salles, Everybody Wants

Some, permet de découvrir à travers les confidence­s de Linklater (qui dévoile même les journaux intimes de ses débuts dans le métier) et de plusieurs acteurs de sa famille de cinéma un artiste certes faroucheme­nt indépendan­t, mais polyvalent. American Masters. Richard Linklater: Dream Is Destiny PBS, vendredi, 21 h

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