Québec promet d’autres allégements fiscaux
Les PME et les particuliers sont dans la mire du gouvernement
Les entreprises et les particuliers sont «dans la mire» du gouvernement Couillard, qui veut alléger leur fardeau fiscal.
Le ministre des Finances, Carlos Leitão, a ainsi évoqué vendredi des allégements à venir sans les préciser. Au cours d’une téléconférence en aprèsmidi pour commenter les résultats budgétaires du Québec au premier trimestre, le ministre a d’abord répondu que, pour un répit fiscal en 2018-2019, «on verra bien en temps et lieu». Appelé à préciser sa pensée, M. Leitão a alors donné des indices supplémentaires, en évoquant notamment les petites et moyennes entreprises (PME). «Il est important que les entreprises puissent bénéficier d’un régime fiscal compétitif, et aussi les particuliers, les deux sont dans la mire, mais je mets l’accent sur les PME. »
Rappelons que les libéraux s’étaient engagés en 2014 à consacrer la moitié des surplus budgétaires à la baisse du fardeau fiscal.
Des surplus
Le Rapport mensuel des opérations financières que le ministre commentait indique que le Québec a amassé un mince surplus de 98 millions pour le premier trimestre de l’année financière 2017. C’est un mois de juin plus profitable qui a réussi à effacer l’ardoise des mois d’avril et mai déficitaires. Si on tient compte du versement au Fonds des générations (506 millions), Québec affiche un surplus considérable de 604 millions $ depuis le début de l’exercice financier.
Le rapport fait état d’une hausse de 4,8% des revenus du fonds général pour les trois mois initiaux de l’exercice 2017, par rapport à la période équivalente de 2016, soit 923 millions supplémentaires. Cet excédent rondelet est attribué à la croissance des taxes à la consommation (230 millions), des impôts des sociétés (202 millions), de l’impôt sur le revenu des particuliers (145 millions), de même que des revenus des entreprises du gouvernement (47 millions). Les transferts fédéraux sont également majorés, principalement grâce à la péréquation (+262 millions).
En contrepartie, les dépenses du fonds général n’ont augmenté que de 1,7 %.