Les Keys, en Floride, ont été en grande partie détruites
Trump sera en Floride jeudi, Macron se rend à Saint-Martin
Bâtiments effondrés, maisons mobiles écrasées, tonnes de débris à perte de vue : l’ouragan Irma a laissé derrière lui des dégâts considérables dans l’archipel des Keys, en Floride, où 85 % des habitations sont totalement ou partiellement détruites.
Le président américain, Donald Trump, se rendra jeudi en Floride pour constater l’ampleur des dommages, accompagné de son épouse Melania, a annoncé mardi la Maison-Blanche.
Dans les Caraïbes, le président français a visité l’île franco-néerlandaise de SaintMartin, l’une des plus durement frappées par Irma et où les critiques fusent sur la lenteur des secours.
L’archipel des Keys, une langue de terre souvent très étroite à seulement quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, offrait mardi un spectacle de désolation.
«En gros, toutes les maisons dans les Keys ont été touchées d’une façon ou d’une autre», a indiqué mardi le chef de l’agence américaine des situations d’urgence (FEMA), Brock Long.
Quelque «25% des maisons dans les Keys ont été détruites, et 60% ont été endommagées».
Dans le reste de la Floride, moins sévèrement touché, la vie reprenait lentement un cours normal. Plus de 15 millions de personnes restaient toujours privées d’électricité, auxquelles s’ajoutent un million de personnes dans l’État voisin de Géorgie. L’aéroport de Miami a repris mardi une activité limitée, opérant à 30% de ses capacités. La ville n’a pas échappé aux pillages et 25 personnes ont été arrêtées.
Accueil contrasté pour Macron
Mais c’est dans les Caraïbes que l’ouragan Irma, le plus puissant jamais mesuré dans l’Atlantique, a été le plus destructeur, faisant près de 40 morts.
Emmanuel Macron a reçu un accueil contrasté à Saint-Martin où les habitants critiquent le manque d’organisation et de réactivité des services de l’État. Cinq jours après le passage de l’ouragan, l’île franconéerlandaise vit encore dans la psychose des pillages, alors qu’Irma a fait au moins 11 morts et plusieurs disparus dans les îles françaises, ainsi que 4 dans la partie néerlandaise.
«On est restés quatre, cinq jours sans aide, à se défendre tout seuls contre des gens armés», rapportait Fabrice, propriétaire de restaurant vivant à Saint-Martin depuis 15 ans et rapatrié en métropole lundi. «La gestion de l’État français? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus. »
«Je comprends la colère de gens qui ont tout perdu ou beaucoup. Il faut maintenant une réponse à la hauteur du défi pour faire renaître Saint-Martin», a répondu le chef de l’État.