Pékin défend à nouveau le libre-échange et promet la « libre concurrence »
Pékin — Devant une reprise économique mondiale fragile, le libre-échange est un « remède » nécessaire, a martelé mardi le premier ministre chinois Li Keqiang, promettant que la Chine s’ouvrira «encore davantage» aux firmes étrangères et offrira «un environnement concurrentiel équitable».
M. Li accueillait à Pékin, pour une deuxième année consécutive, les dirigeants de six organisations multilatérales, dont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le temps d’un «dialogue» sur la politique économique chinoise.
Une «opération séduction» de la part du géant asiatique, qui s’est de nouveau fait le héraut du libre-échange, du multilatéralisme et des réformes structurelles, en droite ligne du discours d’ouverture du président Xi Jinping devant le Forum économique mondial à Davos (Suisse) début 2017.
Et ce, alors que le régime communiste reste vivement critiqué par Washington et Bruxelles pour ses pratiques commerciales accusées de désavantager les firmes étrangères et visées par plusieurs procédures.
«Un bon remède»
« L’économie mondiale présente des signes de reprise mais également des fragilités », a observé Li Keqiang lors d’une conférence de presse. «Le libre-échange est un bon remède pour surmonter les difficultés […], pousser nos entreprises à monter en gamme et offrir plus de choix aux consommateurs », a-t-il plaidé, avant de promettre une « ouverture encore plus grande» de son pays.
« Nous allons continuer d’offrir un environnement de libre concurrence, à accueillir les investissements étrangers […] Nous n’avons pas l’intention de dévaluer notre monnaie pour doper nos exportations», a affirmé le premier ministre, assurant que la Chine maintiendra au deuxième semestre sa «solide» dynamique de croissance.
À l’inverse, il a fustigé — sans nommer les banques centrales visées — les politiques monétaires très accommodantes adoptées aux États-Unis et en Europe pour soutenir l’économie après la crise financière.
Alors que le géant asiatique se débat avec un endettement total public et privé dépassant 260% du PIB, Li Keqiang a assuré mardi que les «risques potentiels» demeuraient «gérables».