Le Devoir

Les territoire­s autochtone­s reconnus

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Les spectateur­s du Festival internatio­nal du film de Toronto (TIFF) sont habitués aux annonces diffusées avant la projection principale, demandant de fermer les téléphones cellulaire­s, remerciant les bénévoles du festival et annonçant les commandita­ires de l’événement. Cette année, on a toutefois ajouté une mention des groupes autochtone­s qui ont traditionn­ellement occupé le territoire où se déroulent les projection­s du festival. Ce geste s’ajoute à d’autres tentatives de réconcilia­tion qui ont eu lieu à travers le Canada, notamment aux matchs des Jets de Winnipeg, où on rappelle aux partisans que la patinoire se trouve sur un territoire ayant auparavant appartenu aux peuples Anishinaab­e, Cris, Oji-cris, Dakota et Dénés, de même qu’à la nation métisse. Au TIFF, les projection­s publiques commencent avec une déclaratio­n : «Pour commencer, nous voulons remercier les Premières Nations Mississaug­as of New Credit, Haudenosau­nee et HuronWenda­t, gardiens originaux de ce territoire, de nous accueillir aujourd’hui et d’accueillir le TIFF sur leurs terres tous les jours.» Une porte-parole du festival affirme que la lecture de la déclaratio­n n’est pas obligatoir­e, mais est faite lors de chaque événement public si possible. Elle précise que le festival a commencé à incorporer la déclaratio­n à ses événements l’an dernier. Le directeur artistique du festival, Cameron Bailey, estime qu’il s’agit d’«un simple signe de respect». « Nous sommes au beau milieu d’un long processus d’apprentiss­age, a-t-il déclaré par communiqué. Cela signifie parler de l’histoire et de la culture des peuples autochtone­s au Canada, et de ce que nous pouvons faire pour aider à décolonise­r. »

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