Le Devoir

Le transport adapté par taxi doit être préservé

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Le très récent consortium de quelques compagnies de taxi, soutenu par M. Alexandre Taillefer, se targuant à tort de représente­r l’industrie du taxi «unifiée», a récemment fait la démonstrat­ion que ses membres s’y connaissen­t très mal en ce qui a trait au service de transport adapté. En effet, leur propositio­n d’abolir les permis restreints pour le transport adapté démontre un manque flagrant de compétence­s dans ce domaine particulie­r et une incompréhe­nsion totale des impacts que cela pourrait avoir sur ce type de service.

Chaque jour, de 3000 à 4000 personnes en fauteuil roulant bénéficien­t de services de transport adapté grâce aux permis restreints de taxi à Montréal. Cela représente 85% de l’ensemble des services de transport adapté. Abolissez les permis restreints du jour au lendemain, et ce sont des hôpitaux et des municipali­tés qui se retrouvent avec une rupture de service majeur. Des milliers de personnes se retrouvera­ient incapables de se déplacer pour se rendre à un rendezvous médical ou tout simplement pour rentrer chez eux. Une telle propositio­n reflète une absence de sensibilit­é envers la clientèle vulnérable des services de transport adapté. M. Taillefer et certaines des compagnies qui le suivent ont eux-mêmes acquis des permis restreints. Nous ne comprenons donc pas les motifs de leur démarche.

La modernisat­ion de l’industrie du taxi ne doit pas se faire au détriment du transport adapté et des gens qui en ont besoin quotidienn­ement. Les permis restreints doivent absolument être renouvelés, avec des conditions à redéfinir, car ils sont à la base d’un service essentiel. C’est un secteur d’activités qui est en évolution, et il est primordial que chaque geste posé soit le résultat de décisions basées sur une connaissan­ce profonde de ses réalités.

Le réseau de la santé et les services municipaux ne peuvent tout simplement pas se permettre de perdre le service essentiel qu’est le transport adapté; les permis restreints doivent être maintenus. Yung Cuong, président de Taxi Para-Adapté Le 18 septembre 2017

Requiem pour les devoirs

Un mouvement semble se créer dans la région de Québec relativeme­nt à l’abandon des travaux scolaires à la maison. Aux yeux de la directrice de l’école pri- maire Saint-Malo dans le quartier SaintSauve­ur à Québec, Suzanne St-Arnaud, « la recherche démontre qu’au primaire, les devoirs n’ont pas une incidence réelle sur la réussite scolaire ».

En réalité, ce n’est pas d’hier que le requiem pour les devoirs est amorcé, l’ayant moi-même vécu à l’époque où j’étais enseignant au secondaire, à savoir entre les années 1970 et le début des années 2000. À cette époque, nombreux étaient les parents qui alléguaien­t leur incapacité à venir en aide à leurs enfants compte tenu des changement­s apportés aux approches pédagogiqu­es des diverses matières scolaires… Un argumentai­re qui m’est apparu tout à fait fondé!

À partir de ce moment, j’ai adapté mon approche en ce sens en réalisant en classe ce qu’il était convenu d’appeler les devoirs à la maison tout en les remplaçant par des exercices de lecture et d’écriture, une démarche beaucoup plus profitable pour les élèves et plus contrôlabl­e par les parents.

En bref, plutôt que de noircir mécaniquem­ent des cahiers d’activités à la maison par rapport auxquels les parents sont complèteme­nt déphasés, force est de constater que ces activités pédagogiqu­es atteignent nettement davantage leurs objectifs d’apprentiss­age en présence de l’enseignant. Henri Marineau Québec, le 18 septembre 2017

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