Le ministre Proulx fait confiance aux écoles
Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, dit faire confiance aux écoles pour limiter l’inconfort des élèves et des enseignants en raison de la canicule automnale.
Le ministre a salué les initiatives prises par des enseignants ou des directions d’école pour faire face à la chaleur accablante: allongement des récréations, leçons données en plein air, à l’ombre, changement temporaire de local de classe, installation de ventilateurs, et ainsi de suite.
«Je fais confiance aux équipesécoles et, honnêtement, je leur dis merci, parce que jusqu’à maintenant les choses se passent bien. Ils ont aménagé leurs horaires en fonction des réalités. […] L’important, c’est la sécurité », a dit le ministre Proulx mardi.
La Commission scolaire au Coeur-des-Vallées, en Outaouais, est allée plus loin: elle a permis aux parents de garder leurs enfants à la maison sans que l’absence soit inscrite au dossier de l’élève. Entre 20% et 25% des élèves des 16 écoles primaires de la commission scolaire sont restés chez eux mardi, indique Jasmin Bellavance, porte-parole de la CSCV.
Comme une tempête
La mesure est encore en vigueur ce mercredi, mais pas jeudi, jour prévu de la fin de la canicule, indique-t-il. La Commission scolaire de Montréal a aussi permis aux élèves de rester chez eux à cause de la chaleur accablante, mais leur absence sera consignée, comme lors d’une journée de tempête.
Le député Amir Khadir, de Québec solidaire, est d’accord avec ces mesures pleines de gros bon sens : «Il n’y a rien de mal à traiter ça comme une bonne tempête de neige en hiver. Je ne vois pas où est le drame», dit-il.
Alexandre Cloutier, du Parti québécois, estime de son côté que la Santé publique devrait se pencher sur les conditions météorologiques qui nécessitent la fermeture des écoles ou la permission de garder les enfants à la maison. «On devrait donner la chance à nos experts de nous guider», dit-il.
La chaleur insoutenable dans certaines écoles relève d’un important déficit d’entretien que le gouvernement tarde à combler, souligne Jean-François Roberge, de la Coalition avenir Québec. Tout le monde s’entend toutefois sur une chose: il n’est pas question d’installer la climatisation dans les vieilles écoles. Les nouveaux bâtiments, eux, ont généralement la climatisation.