Le Devoir

Les candidats à la succession de Denis Lebel sont choisis

Bloquistes et conservate­urs souhaitent gagner leur ancien château fort lors de la partielle à venir

- MARIE VASTEL Correspond­ante parlementa­ire à Ottawa

La course à la succession de Denis Lebel, au LacSaint-Jean, est officielle­ment lancée. Les quatre partis fédéraux comptent maintenant leur candidat en vue de cette élection partielle dans une circonscri­ption qui aura été un château fort tant conservate­ur que bloquiste.

Le syndicalis­te Marc Maltais a confirmé mardi qu’il porterait les couleurs du Bloc québécois pour l’élection du 23 octobre prochain. Bien que la circonscri­ption ait été représenté­e par le conservate­ur Denis Lebel depuis dix ans, elle l’était auparavant par le Bloc québécois pendant des années. Ce qui donne espoir aux bloquistes de pouvoir faire meilleure figure le mois prochain qu’à l’élection de 2015.

«Les gens dans la circonscri­ption votaient pour l’homme, pas pour le parti», a plaidé M. Maltais au sujet des électeurs de Denis Lebel. Ce conseiller régional de la Fédération des travailleu­rs et des travailleu­ses du Québec (FTQ) argue qu’il connaît très bien les citoyens du comté et leurs réalités.

Il affrontera Rémy Leclerc, un ancien conseiller municipal de Roberval qui a été le directeur des quatre campagnes électorale­s de Denis Lebel. Le Parti conservate­ur le présente comme le candidat de la continuité, avec comme slogan «Ensemble, poursuivon­s le travail».

Les libéraux compteront quant à eux sur le maire sortant de Dolbeau-Mistassini, Richard Hébert, qui ne briguera pas de nouveau mandat à la mairie et fera campagne uniquement au fédéral. Du côté du Nouveau Parti démocratiq­ue, la candidate de la dernière élection générale, Gisèle Dallaire, a repris le flambeau.

Nouveaux chefs

Le paysage politique n’est plus le même qu’il y a deux ans. Les libéraux dominent les intentions de vote dans les sondages, y compris au Québec, mais le Parti conservate­ur et le Bloc québécois ont de nouveaux chefs — avec Andrew Scheer et Martine Ouellet — tandis que les néodémocra­tes connaîtron­t l’identité de leur prochain chef d’ici quelques semaines.

Denis Lebel l’avait emporté, à l’automne 2015, avec 33% des voix, suivi de la candidate néodémocra­te à 28,5%, puis du libéral et du bloquiste, qui étaient à égalité statistiqu­e à 18,4%.

«Le contexte a changé. Ça permet des ouvertures», a argué Martine Ouellet.

Mais les conservate­urs ont bon espoir de parvenir à conserver cette circonscri­ption qui était jadis en partie représenté­e par le cofondateu­r du Bloc et son premier chef, Lucien Bouchard. Car les électeurs appréciaie­nt, disent-ils, le travail de Denis Lebel et s’opposent à la légalisati­on de la marijuana ou la réforme fiscale du gouverneme­nt de Justin Trudeau.

Les libéraux ne sont pas du même avis, plaidant que les citoyens du Lac-SaintJean estiment que la décennie de l’ancien gouverneme­nt conservate­ur a « laissé pour compte beaucoup de familles ». Soit, la circonscri­ption de LacSaint-Jean a voté longtemps pour les conservate­urs ou les bloquistes, mais le Parti libéral mise sur l’appui populaire du premier ministre Trudeau et l’accueil « incroyable » réservé à son candidat, Richard Hébert, qui profite de sa notoriété de maire dans le comté.

Les électeurs de Lac-SaintJean éliront leur prochain député le 23 octobre prochain, tout comme ceux de la circonscri­ption albertaine de Sturgeon River–Parkland, laissée vacante par le départ de la chef intérimair­e du Parti conservate­ur, Rona Ambrose.

Denis Lebel l’avait emporté, à l’automne 2015, avec 33% des voix

 ?? ADRIAN WYLD LA PRESSE CANADIENNE ?? En juin, l’ex-ministre Denis Lebel avait annoncé sa décision de quitter la politique.
ADRIAN WYLD LA PRESSE CANADIENNE En juin, l’ex-ministre Denis Lebel avait annoncé sa décision de quitter la politique.

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