Le Devoir

Les unités spéciales du CH, la clé pour cette saison ?

- ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE à Brossard

Le travail des unités spéciales a souvent un impact sur le résultat d’un match. Ça pourrait être encore plus vrai cette saison si les arbitres continuent d’être aussi sévères que lors du calendrier préparatoi­re une fois que la saison régulière commencera.

L’applicatio­n de certains règlements par les arbitres est l’un des sujets chauds depuis le début du calendrier préparatoi­re alors que les punitions pour coup de bâton et pour mise en jeu illégale se multiplien­t comme jamais.

Les joueurs voient toutefois déjà une différence dans la sévérité des arbitres entre le début du calendrier hors concours et les récents matchs. Lundi à Toronto, les arbitres ont décerné seulement six pénalités mineures lors du gain de 5-1 des Maple Leafs contre le Canadien.

«Je crois que c’est comme ça chaque année. Les arbitres veulent passer un message pendant les camps, a noté l’attaquant du Canadien Artturi Lehkonen, plus tôt cette semaine. Peutêtre qu’ils continuero­nt à appeler autant de punitions pendant la saison régulière, mais c’est difficile à prédire.»

Le 18 septembre dernier, lors de la première journée du calendrier préparatoi­re dans la LNH, les arbitres avaient distribué quarantede­ux punitions pour coup de bâton et neuf punitions pour mise en jeu illégale lors des sept matchs sur huit dont les statistiqu­es sont disponible­s sur le site Internet du circuit. En quatorze rencontres comptabili­sées sur seize au cours du week-end, seulement quarante punitions ont été décernées pour coup de bâton et trois pour mise en jeu illégale.

«J’ai vu une petite différence entre mon premier match contre Washington [mercredi] et samedi à Ottawa, a noté Charles Hudon, avant d’affronter les Maple Leafs de Toronto lundi soir. Les joueurs avaient plus de marge de manoeuvre sur les mises en jeu. Mais il faudrait que les joueurs le sachent, sinon les règles sont difficiles à suivre. S’il y a un peu de marge de manoeuvre et que nous pouvons tricher un peu, nous devons en profiter. »

Jonathan Drouin n’a disputé qu’un seul match hors concours jusqu’ici, mais il a aussi été en mesure de constater une différence dans le travail des arbitres au cours de la première semaine du calendrier préparatoi­re. «Ç’a régressé un peu. Au début, si tu donnais un petit coup de bâton ou si ton patin bougeait lors d’une mise en jeu, tu étais puni, a-t-il rappelé. J’ai regardé deux parties [dimanche]. Ils étaient moins stricts. Ça ressemblai­t plus à la saison dernière. C’était particuliè­rement excessif sur les mises en jeu. Tu commençais même à oublier la rondelle.»

Le Canadien avait donc mis l’accent sur l’avantage numérique lors d’un court entraîneme­nt lundi et on peut s’attendre à ce qu’il en soit ainsi assez souvent d’ici le début de la saison. L’équipe profitait d’une rare journée de congé, mardi.

La première unité était composée des attaquants Lehkonen, Drouin, Max Pacioretty et Ales Hemsky, ainsi que du défenseur Shea Weber. Weber était donc le seul joueur à la pointe, alors que le Tricolore déployait une formation 13-1 avec Drouin le long de la rampe à la gauche de Weber et Pacioretty à la droite. Lehkonen s’installait au centre de l’enclave, tandis que Hemsky était posté près de la ligne des buts.

«C’est rendu assez courant dans la Ligue nationale d’employer quatre attaquants au sein de l’avantage numérique, a rappelé Drouin. Nous avons plusieurs atouts. Weber a un lancer très puissant et Hemsky peut faire de beaux jeux. »

Drouin est habitué à la position sur le flanc gauche. Il a rappelé qu’il a été employé de cette manière autant aux niveaux midget et junior qu’avec le Lightning de Tampa Bay la saison dernière. «J’aime arriver avec vitesse et avoir l’option de tirer ou de passer, a expliqué Drouin. Je peux faire la passe en retrait à Shea ou tenter de rejoindre Max de l’autre côté. Il y a plusieurs options et je pense que ça va fonctionne­r.»

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