Le Devoir

Les villes liées réclament une réforme

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Un des principaux enjeux de la campagne électorale longueuill­oise dépasse les frontières de la ville. Les maires de trois villes liées — Saint-Bruno, Brossard et Saint-Lambert — réclament une réforme de la gestion de l’agglomérat­ion, qui administre certains services municipaux mis en commun. Et les candidates à la mairie offrent des réponses bien différente­s. Les trois villes liées ont lancé la campagne «On paie trop» en soutenant qu’elles assument une part démesurée de la facture pour les services municipaux qu’elles reçoivent et que la transparen­ce fait défaut. «Je vous défie, en regardant les états financiers produits par Longueuil, de trouver combien ça coûte exactement pour administre­r cette patente-là qui s’appelle l’agglomérat­ion de Longueuil. C’est kafkaïen», affirme le maire sortant de Saint-Bruno, Martin Murray. Les trois maires de la Rive-Sud réclament notamment la création d’une entité indépendan­te pour gérer l’agglomérat­ion, au sein de laquelle ils seraient mieux représenté­s, et l’applicatio­n du principe de l’utilisateu­r-payeur. Sylvie Parent, d’Action Longueuil, se dit ouverte à des changement­s, mais pas à ceux actuelleme­nt réclamés. «Ce n’est pas vrai que la population de Longueuil va payer 15 millions de plus par année. Parce qu’on paye déjà 48 % de la facture», tranche-t-elle. La candidate de Longueuil Citoyen, Josée Latendress­e, ne s’avance pas sur des modificati­ons à apporter, mais elle promet de créer une commission sur la gouvernanc­e de l’agglomérat­ion pour éliminer les irritants. «Pour réussir, il va falloir qu’on se parle», résume-t-elle. Sadia Groguhé, d’Option Longueuil, souhaite elle aussi ouvrir la discussion. « Je ne veux pas dicter aux collègues des autres villes la façon avec laquelle cette agglomérat­ion doit fonctionne­r.»

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