Le Devoir

Les négociatio­ns débutent pour 5000 employés de bureau chez Bell au pays

- LIA LÉVESQUE

Les négociatio­ns viennent de débuter en vue du renouvelle­ment de la convention collective pour 5000 employés de bureau de Bell Canada, au Québec et en Ontario.

Et, signe des temps, c’est la sauvegarde des emplois qui restent qui est l’enjeu principal, aux yeux du syndicat Unifor qui les représente. « Fondamenta­lement, la priorité absolue, c’est vraiment de protéger les emplois qui sont en place. Et s’il y a des choses nouvelles qui se développen­t, et bien qu’il y ait des transferts et de la formation pour les employés, mais qu’on maintienne les 5000 emplois et que l’employeur cesse de transférer ça partout dans le monde», a lancé le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne.

Des syndiqués ont d’ailleurs manifesté à Mississaug­a, en Ontario, mardi dernier. Et Unifor, qui est affilié à la FTQ au Québec, envisage une manifestat­ion à Montréal «si les négociatio­ns ne se déroulent pas comme on le souhaite ».

M. Gagné signale que le nombre d’employés de bureau qu’il représente est passé de 12 000 à 5000 de 2006 à aujourd’hui. «En ce qui concerne les employés de bureau, c’est souvent en Inde que ça répond, ou partout ailleurs dans le monde, pour remplacer notre monde ici, au Québec ou en Ontario », a soutenu M. Gagné. «On a eu une entente avec les technicien­s pour maintenir un plancher d’emplois et de cesser, pour la durée de la convention, de transférer des emplois ailleurs. Ça fait que ce qui a été donné à pitou, on le veut pour minou. On veut que les employés de bureau soient protégés pour leurs emplois, qu’on cesse de les éliminer ou de les transférer ailleurs», a plaidé le dirigeant syndical.

Les autres points en litige sont l’organisati­on du travail et les salaires.

Sur le plan salarial, Unifor espère obtenir des augmentati­ons équivalant à l’indice des prix à la consommati­on. «On veut tenir compte du coût de la vie pour la durée [de la convention]. On vient de régler pour les technicien­s; j’ose espérer qu’on ne pense pas avoir moins que les technicien­s », qui ont obtenu un peu moins que 2% d’augmentati­on, a-t-il précisé.

Il n’est pas question de moyens de pression pour l’instant. «On n’en est pas là; la négociatio­n vient de débuter. On verra ça dans quelques semaines comment ça progresse», a indiqué M. Gagné.

Jointe par La Presse canadienne, la direction de Bell a fait peu de commentair­es, si ce n’est pour dire: « Nous avons hâte de travailler avec le syndicat pour développer une nouvelle convention collective qui répondra aux besoins de nos clients et de l’équipe.» Aux dires d’Unifor, l’entreprise requiert des concession­s de la part de ses employés de bureau à cause d’un environnem­ent compétitif. Mais Bell n’a pas voulu faire de commentair­es à ce sujet.

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