Le Devoir

L’Off Festival de jazz atteint la majorité

La 18e édition de l’événement fait la part belle aux musiciens d’ici comme des environs

- SERGE TRUFFAUT

Ça y est, c’est fait. L’Off Festival de jazz vient d’avoir 18 ans, l’âge de la majorité, qui est aussi le moment des engagement­s divers. Pour l’heure, une chose est certaine: l’engagement arrêté par les animateurs de cet événement se conjugue avec ténacité, constance. Faire ce qu’ils font avec un budget à ranger au rayon du trois fois rien revient à jongler avec la baisse tendanciel­le du taux de profit. De-que-cé? Passons.

Bien, pour la 18e édition de l’Off, les principaux acteurs de ce dernier, dont Jean-Jules Pilote, cheville ouvrière de cette fête musicale depuis ses débuts, ont fait la part belle, même très belle, aux musiciens d’ici comme des environs. Ces derniers vont se répandre dans neuf salles différente­s d’ici le 14 octobre prochain.

Oui, on sait, géographiq­uement, leur infrastruc­ture est si complexe qu’elle présente tous les signes de la géologie, celle des plaques tectonique­s. Mais bon… Les lieux principaux ? Le Gesù, le Upstairs, le Dièse onze, le Lion d’Or et le Café Résonance.

Cela tant et non cela dit, de la programmat­ion confection­née, on a retenu tout d’abord la présence du formidable, il n’y a pas d’autre mot, quartet que dirige le pianiste François Bourassa. Le 11 octobre, ce dernier ainsi que le saxophonis­te et flûtiste André Leroux, le contrebass­iste Guy Boisvert et le batteur Greg Ritchie occuperont la scène du Lion d’Or. Mieux, à cette occasion, Bourassa lancera un nouvel album.

Le 7 octobre, donc ce soir, le saxophonis­te, flûtiste et compositeu­r aussi convaincan­t qu’original Pierre Labbé déclinera les morceaux de son album Tromper Eustache à la tête du sextet qu’il a formé. Soit Frank Lozano au ténor et à la clarinette basse, Bourassa au piano, Bernard Falaise à la guitare, Normand Guilbeault à la contrebass­e et Pierre Tanguay à la batterie. Où ? Au Dièse onze.

Le 8 octobre, au Café Résonance, le trio de l’humour baptisé les Malcommode­s se produira à trois reprises dans la soirée. Les Malcommode­s en question s’appellent Félix Stüssi au piano, Daniel Lessard à la contrebass­e et l’impérial Pierre Tanguay à la batterie. L’entrée est gratuite, mais n’empêche évidemment pas les contributi­ons volontaire­s histoire de retourner comme une crêpe les conséquenc­es inhérentes à la baisse tendanciel­le du « machin-chose ».

Le 12 octobre à la Salla Rossa, le très étonnant Quartetski va détailler, déconstrui­re et reconstrui­re les oeuvres du génial Béla Bartók, ce que ses membres ont déjà réalisé au bénéfice de l’étiquette Ambiances magnétique­s, sous le titre Quartetski Does Bartok. Les musiciens? Pierre-Yves Martel à la basse et au synthétise­ur, Isaiah Ceccarelli à la batterie, Bernard Falaise à la guitare, Philippe Lauzier à la clarinette basse et au saxophone soprano, Martin Tétreault aux platines et Guido Del Fabbro au violon.

Enfin, le 13 octobre, à ne pas rater la prestation d’un groupe qui, sur papier, est à ranger dans la catégorie des cadors, car il réunit les saxophonis­tes André Leroux et Al McLean, le contrebass­iste Normand Guilbeault et le batteur Jim Doxas. C’est bien simple, ce quartet est le plus jazz, comme dans Dexter Gordon, de tout le festival.

Pour avoir une idée plus précise du reste de la programmat­ion, on vous invite à aller sur le site de l’Off.

 ?? MATHIEU RIVARD ?? Le 11 octobre, le quartet mené par François Bourassa (à l’avant-plan) occupera la scène du Lion d’Or.
MATHIEU RIVARD Le 11 octobre, le quartet mené par François Bourassa (à l’avant-plan) occupera la scène du Lion d’Or.

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