Ce qu’ils en disent
Aussi passionnant pour les cinéphiles pointus (les propositions de « lecture » qu’on peut faire de Psycho ne manquent pas) que pour les néophytes curieux d’en apprendre davantage sur l’un des films majeurs de l’histoire du cinéma, le documentaire 78/52 s’avère riche d’impressions prégnantes au sujet du meurtre de la douche.
Karyn Kusama, réalisatrice de Jennifer’s Body (Le corps de Jennifer). «C’est, je crois, la première expression moderne du corps féminin agressé. Et à certains égards c’en est l’expression la plus pure, parce que c’est dévastateur.»
Bret Easton Ellis, auteur d’American Psycho. « Hitchcock s’est battu pour tourner ce meurtre séparément du reste du film, ce qui veut dire d’une certaine manière que dorénavant, le meurtre allait devenir un élément acceptable au sein d’un divertissement. Il y avait déjà de la violence dans le cinéma américain, mais rien ressemblant à Psycho ; rien d’aussi intime, rien d’aussi soigneusement conçu, rien d’aussi sans remords. »
Peter Bogdanovitch, historien du cinéma et réalisateur de The Last Picture Show (La dernière séance). « Les femmes occupaient le haut de l’affiche au cours des années 1920 et 1930. Cela s’est évaporé au cours des années 1940, ce qui nous a menés aux années 1950 où les femmes étaient reléguées au second plan. Et c’est ce que le cinéma fait, au fond : il tue les femmes. »