Le Devoir

Les p’tits bonheurs d’une grosse famille

Pascal, Tara et leurs neuf enfants vous ouvrent les portes de leur intimité

- MANON DUMAIS

Vous faites comment?» «Vous êtes donc bien fous!» «Vous êtes donc bien braves!» Voilà ce que se font souvent dire Pascal Groulx, 33 ans, et Tara Lawson, 36 ans, lorsqu’ils sortent faire les courses avec leurs neuf enfants, âgés de 1 à 16 ans.

Aux antipodes des futiles Kardashian, de l’infâme Honey Boo-Boo et les siens, ainsi que de toutes les autres familles dysfonctio­nnelles se donnant en spectacle sur la chaîne amércaine TLC, les Groulx-Lawson de Saint-Lazare forment un clan aimant, adorable et attachant. Après avoir séduit 518 000 spectateur­s en 2015 dans le documentai­re Bienvenue chez les Groulx, de Loïc Guyot, l’une des 20 émissions les plus populaires de Canal Vie, Pascal, Tara et leur marmaille sont de retour pour huit semaines dans Une année chez les Groulx.

Scénarisée par Sarah Lévesque, réalisée par Frédéric Leblanc, que la bande surnomme «mon oncle Fred», cette série de huit épisodes d’une heure suit les Groulx dans les petits et grands événements de leur vie, d’août 2016 à juin 2017. Du baptême des deux benjamins, Gavin et Nathan, aux cours de conduite de l’aîné Tristan, en passant par les anniversai­res et les fêtes, Une année chez les Groulx prouve à chaque instant que l’amour, la complicité, la patience et le sens de l’organisati­on sont essentiels lorsqu’on est à la tête d’une famille aussi nombreuse.

«Ce qu’on voulait faire, c’est une ode à la famille, quelque chose de super positif. On s’est dit que ce regard-là de l’intérieur d’une famille pouvait être assez intéressan­t pour intéresser un public. On a un couple en or, une famille en or, on s’est dit que si on se collait à eux et à des trames de leur vie, ce serait assez fort. On ne cherche pas le drame pour le drame. Pas question d’en inventer non plus!» explique Sarah Lévesque.

Les Groulx déménagent

Dès le tournage du premier documentai­re consacré aux Groulx, l’idée d’une série planait déjà. Il fallait toutefois que chaque membre de la famille se sente à l’aise devant la caméra et que leur intimité soit respectée. Rapidement, les enfants se sont habitués à l’équipe de tournage, composée de deux caméramans, d’un perchiste, d’une coordonnat­rice et du réalisateu­r.

«Ce que vous voyez, c’est eux! confirme Pascal Groulx. La série n’a pas vraiment compliqué notre quotidien. Dès le début on leur a dit: “Vous nous suivez? Soyez prêts!” On a une bonne relation avec l’équipe. Fred fait partie de la famille; il nous donne un “preview” de chaque épisode et advenant quelque chose qu’on n’aime vraiment pas, on en discute avec lui. Il a fait un super bon travail.»

«Il n’y a pas eu vraiment de grosses familles qui ont fait des émissions, poursuit Tara Lawson. On voulait un peu montrer au monde qui nous arrête dans la rue que c’est faisable, même si ce n’est pas toujours calme. Personne ne voudrait vivre dans le chaos tout le temps. C’est sûr que les enfants sont élevés différemme­nt, qu’ils sont habitués à être plus responsabl­es que leurs amis. Élever une grosse famille, ça se fait en 2017, pis c’est l’fun!»

Pour une équipe de tournage, qui a dû vivre le déménageme­nt des Groulx — imaginez trois camions et plus de 400 boîtes!, suivre les tribulatio­ns quotidienn­es d’une telle famille, c’est parfois tout un casse-tête.

«On tourne en moyenne 25 heures de matériel sur quatre jours et demi de tournage. Souvent, il faut récrire l’horaire de tournage en arrivant parce qu’un enfant est malade, il y a des courses à faire, etc. Alors on s’ajuste, on les suit; parfois, ce qui arrive est plus riche que ce qu’on avait prévu», confie Frédéric Leblanc.

Ce que Tara veut…

La clé pour une série de cette envergure, c’est bien sûr la complicité entre la scénariste, le réalisateu­r et la famille. Afin de captiver les spectateur­s chaque semaine, il fallait aller au-delà des tâches ménagères, des repas, des devoirs et des bains. Avec 11 personnage­s, Sarah Lévesque avait l’embarras du choix.

«Quand on suit une famille comme les Groulx, il y a tellement de possibilit­és qu’on doit planter des choses au début, car c’est essentiel de savoir où on s’en va. Souvent, je pars de Tara, qui est ma source. Je lui demande ce qui se passe dans sa famille, comment vont les enfants, comment elle va. Ensuite, je choisis quelles personnes et quelles activités on va suivre», révèle la scénariste.

Pour chaque épisode, où les enfants seront aussi appelés à se confier à la caméra, elle s’assure d’aller plus loin que la simple illustrati­on d’événements familiaux: «Je choisis aussi des sous-thèmes. Par exemple, dans le troisième épisode dans la nouvelle maison, c’est un bon contexte pour explorer la discipline, les nouvelles règles. On s’est toujours mis plusieurs trames qu’on devait suivre et en plus de ça, des sous-thèmes propres à la famille, des enjeux qu’ils allaient pouvoir travailler. Je dirais que ça amenait plus de profondeur au tournage et une direction à un épisode.»

Avec ses ados de plus en plus hormonaux, ses tout-petits qui grandissen­t, ses parents qui ne disent pas non à d’autres rejetons — la maman n’aimant pas les chiffres impairs, il y aurait sans doute encore bien de la matière à explorer pour au moins une autre saison. « Si c’est la même équipe, on aimerait ça», lance Tara.

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CANAL VIE Après avoir connu un succès avec le documentai­re consacré aux Groulx-Lawson, Canal Vie propose une série de huit épisodes en leur compagnie.
 ?? CANAL VIE ?? Les créateurs de la série voulaient faire «une ode à la famille, quelque chose de super positif».
CANAL VIE Les créateurs de la série voulaient faire «une ode à la famille, quelque chose de super positif».

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