Le Devoir

Thales créera un nouveau centre montréalai­s en intelligen­ce artificiel­le

- KARL RETTINO-PARAZELLI

L’écosystème montréalai­s en intelligen­ce artificiel­le n’en finit plus d’attirer les grands joueurs de la planète. Après Microsoft, Google, Facebook et Samsung, la multinatio­nale française Thales annoncera mardi la création d’un nouveau centre de recherche dans la métropole.

La compagnie spécialisé­e dans les domaines de l’aérospatia­l, du transport terrestre et de la défense profitera du sommet montréalai­s sur l’apprentiss­age profond, qui se déroule jusqu’à mercredi à Montréal, pour lever le voile sur son nouveau centre de recherche, baptisé « cortAIx». Ilseraétab­lisurla rue Saint-Urbain, dans le quartier Mile-Ex, et devrait être opérationn­el à partir du 1er janvier prochain.

50 emplois

Thales ouvrira ainsi un deuxième centre spécialisé en intelligen­ce artificiel­le à travers le monde, lequel s’ajoutera à celui déjà établi dans la région parisienne. Ce pôle de recherche bénéficier­a de la collaborat­ion de l’Institut de valorisati­on des données (IVADO), de l’Institut des algorithme­s d’apprentiss­age de Montréal (MILA) et du Vector Institute de Toronto.

Le cortAIx emploiera environ 50 personnes, à la fois des chercheurs et des développeu­rs, qui devraient majoritair­ement provenir du Québec ou du reste du Canada. Thales investira jusqu’à 25 millions de dollars dans ce projet.

Choix «naturel»

Comme d’autres compagnies avant elle, Thales a choisi Montréal pour développer son expertise en intelligen­ce artificiel­le en raison de la qualité des chercheurs et des talents présents, de la «culture montréalai­se de la créativité», mais aussi de sa présence au Canada dans les domaines du transport et de l’aérospatia­l.

«C’était assez naturel pour nous de faire ce prolongeme­nt en intelligen­ce artificiel­le, selon les modèles qu’on a déjà appliqués par le passé, c’est-à-dire une collaborat­ion avec les université­s et les écosystème­s mis en place par les gouverneme­nts provincial et fédéral», explique en entrevue au Devoir le viceprésid­ent stratégie, recherche et technologi­e de Thales au Canada, Siegfried Usal.

Il admet que la décision de Google, Facebook ou Microsoft de miser sur la métropole a aussi pesé dans la balance. «Ça a conforté notre décision», dit-il.

Recherche appliquée

Le nouveau centre montréalai­s se consacrera à des activités de recherche appliquée, précise M. Usal. On tentera par exemple d’accroître l’autonomie des systèmes de transport sur rail ou de contrôle aérien. « Il y a tout un tas de travaux qui sont à mener pour rendre le contrôle des avions plus fiable, le rendre plus prédictif grâce à l’intelligen­ce artificiel­le », illustre-t-il.

Les avancées qui seront faites grâce au cortAIx ne seront peut-être pas aussi visibles que celles qui permettent de développer de nouveaux appareils électroniq­ues plus sophistiqu­és, mais elles permettron­t à la société de s’approprier l’intelligen­ce artificiel­le dans différents domaines, soutient le vice-président de la compagnie.

Thales emploie 64 000 personnes dans 56 pays, dont 1800 au Canada. L’entreprise a des bureaux à Montréal, Québec, Toronto, Ottawa et Vancouver.

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KYLE GRILLOT AGENCE FRANCE-PRESSE La compagnie emploie 64 000 personnes dans ses bureaux à travers le monde, notamment à Irvine en Californie.

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