Dove s’excuse pour une publicité jugée raciste
Londres — La marque de cosmétiques Dove, propriété du géant néerlandais Unilever, a présenté ses excuses et reconnu être «passée à côté» après avoir diffusé en ligne une publicité qui lui a valu de nombreuses accusations de racisme.
« Dans une vidéo publiée cette semaine, nous sommes passés à côté en pensant représenter les femmes de couleur, et nous regrettons profondément le tort que cela a causé», a déclaré la marque dans un message publié sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
La vidéo en question, une publicité de trois secondes pour un savon liquide, montrait une femme noire enlever un tee-shirt pour laisser apparaître une femme blanche, qui elle-même enlève son teeshirt et laisse apparaître une troisième femme brune au teint mat.
La publicité, initialement diffusée sur la page Facebook de Dove aux États-Unis et supprimée depuis, a été largement reprise et dénoncée par les internautes à travers le monde, le plus souvent dans un photomontage montrant seulement les deux premières femmes.
Le mot clé #BoycottDove était largement repris sur le réseau social lundi matin.
À la Bourse de Londres à 10 h 10 GMT, le cours de l’action Unilever était en légère baisse de 0,31 % dans un marché orienté négativement (0-20 %).
En 2013 déjà, une marque de cosmétiques du géant Unilever avait dû présenter des excuses après la polémique créée par un concours en Thaïlande autour d’un produit éclaircissant la peau.
En 2011, Dove avait aussi été accusée de racisme pour une autre publicité présentant trois femmes, une noire, une métisse, une blanche. La femme noire était postée devant un panneau « Avant », présentant une peau sèche, tandis que la femme blanche était devant un panneau «Après», présentant une peau hydratée. La femme métisse se tenait entre les deux tableaux.
Sur le site Internet d’Unilever, Dove dit vouloir « continuer à utiliser les campagnes publicitaires comme autant d’occasions pour redéfinir la beauté, défier les stéréotypes et célébrer ce qui rend les femmes uniques ».