Le Devoir

Les conséquenc­es d’un accident sur le chemin Camillien-Houde

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On nous apprenait cette semaine qu’un jeune cycliste fut tué lors d’un accident sur le chemin CamillienH­oude, par la faute de conduite d’un automobili­ste faisant un virage interdit sur cette route. Les cyclistes en ont profité pour suggérer qu’on interdise cette route, que j’utilise fréquemmen­t, comme si une erreur «grave» de conduite automobile pouvait venir appuyer et justifier leur désir de bannir les autos du mont Royal...

À ce compte-là, devrait-on interdire aux automobili­stes la rue Saint-Denis, qui a vu mourir une cycliste lors d’un accident avec une auto ? Devrait-on aussi interdire la rue Rachel et les autres rues où un accident auto-vélo a malheureus­ement eu lieu ?

Oser poser la question, c’est courir un grand risque d’être accusé de lutter contre les cyclistes, même si je fus un membre de ce groupe jusqu’à 82 ans. Est-ce que nous ne devrions pas interdire la route à tous ces cyclistes qui brûlent les feux rouges, comme j’en fus témoin jeudi soir dernier à l’angle des rues Lajeunesse et Sauriol, alors que nous avons dû freiner brusquemen­t pour éviter de frapper un jeune homme qui avait oublié (?) de regarder s’il avait droit de passage.

Non, la réponse que nous devrions chercher et que cherchent les cyclistes et madame la directrice de Vélo Québec n’est pas dans la fermeture de rue aux automobili­stes, et n’est pas dans la fermeture du chemin Camillien-Houde; elle se trouve plutôt dans le respect des lois et la surveillan­ce des routes par ceux et celles qui sont responsabl­es de cette tâche.

Madame la Directrice, je m’élève donc contre votre suggestion de fermer le chemin Camillien-Houde, même si nous déplorons la mort d’un autre cycliste dans une rue de Montréal. Jacques Bergeron, cycliste jusqu’à 82 ans, et toujours automobili­ste à bientôt 85 ans Montréal, le 7 octobre 2017

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