Le Devoir

Un doublé orienté vers la spirituali­té

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Avec son affiche censurée par la STM, la pièce Stabat Mater d’Edward Clug aura su, malgré elle, attirer l’attention sur les Grands Ballets en ce début de saison. Ivan Cavallari est fier de présenter au public montréalai­s le travail du chorégraph­e roumain connu des scènes européenne­s. Ce dernier s’est démarqué en collaboran­t avec le Nederlands Dans Theater et en développan­t une signature moderne et fouillée, chorégraph­iant même sur la musique de Radiohead. «C’est un artiste qu’on sera amené à revoir comme chorégraph­e invité dans deux ans aux GBCM », affirme le directeur artistique. Composée sur la musique religieuse de Pergolèse, Stabat Mater («La mère se tenait debout » en latin) s’inspire du motif représenta­nt la douleur de Marie face à la crucifixio­n de son fils. «C’est une pièce qui ne cherche pas uniquement à fasciner et qui ne se base pas sur l’entertainm­ent, explique M. Cavallari. Au contraire, elle veut réunir l’Homme à l’âme et à son propre être, nous laisser dans la paix et la réflexion, et donner un moment de bonheur subtil. Ce n’est pas vraiment un feu d’artifice. Je préfère commencer avec un silence plutôt qu’un cri.» Stabat Mater Chorégraph­ie d’Edward Clug et La 7e Symphonie de Beethoven Chorégraph­ie d’Uwe Scholz Interprété­s par les danseurs des Grands Ballets canadiens de Montréal au théâtre Maisonneuv­e de la Place des Arts jusqu’au 28 octobre.

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