À un clic des savoirs pour jeunes et moins jeunes.
Grâce aux vertus du Web, de plus en plus d’étudiants passent la porte de l’université… de façon virtuelle. Depuis la naissance des MOOC (massive open online course), appelés CLOT en français, pour «cours en ligne ouvert et massif», l’accès à la formation universitaire est plus que jamais facilité, tant pour les générations plus âgées que pour les plus jeunes. Ces passerelles immatérielles vers le savoir, créées par l’Université Harvard et le MIT en 2012, ont proliféré dans plusieurs universités des États-Unis, du Canada et d’Europe grâce à la plateforme Open edX, créée par la plus vieille université d’Amérique. L’intérêt: des élèves de partout sur la planète peuvent s’y inscrire et échanger ensuite en ligne entre eux et avec leur professeur. En 2014, la TELUQ a diffusé sur cette plateforme deux cours, dont un a mis en lien quelque 5000 étudiants. La formule, très pratique pour les personnes âgées, a le vent en poupe. L’UQTR a mis en avant plusieurs CLOT, qui ont été suivis par 7000 étudiants de 60 pays. L’Université Concordia en offrira bientôt quatre, dont un sera développé à la demande du Programme des Nations unies pour l’environnement. « Ça rejoint autant des gens en quête de formation que des gens âgés qui apprécient cette facilité. Une de nos étudiantes libres a suivi plus de quinze de ces cours », souligne Anik de Saint-Hilaire, vice-présidente au développement académique à l’Université Concordia et responsable de son studio de production en ligne Knowledge One. Le directeur de l’ICEA, Daniel Baril, observe l’impact de l’apprentissage sur le Web, où des dizaines de milliers de cours en ligne et encore plus de sites proposent des leçons allant de la réparation des vélos à la prononciation de l’islandais. «Les individus n’attendent pas l’État ou les institutions pour bouger. Il y a beaucoup d’échanges en réseau. Mais l’autoformation est le grand absent des politiques actuelles. À côté des grands réseaux d’éducation des adultes, en marge des réseaux traditionnels, maintenant, comme dans plusieurs secteurs de la société, les gens vont en ligne là où se développe l’éducation. »