Le Devoir

Au jardin cette semaine

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La douceur des températur­es cet automne a retardé d’une dizaine de jours au moins la

coloration du feuillage. Mais, inéluctabl­ement, le froid se pointera, les feuilles prendront leurs couleurs et tomberont et tomberont encore. Que faire de toutes ces feuilles ? Les utiliser, car c’est de la matière organique! D’abord, celles qui tombent dans les platebande­s, on n’y touche pas pour imiter ainsi le cycle naturel des forêts. Les feuilles protégeron­t nos plantes du froid et leur décomposit­ion apportera de la matière organique qui nourrira les micro-organismes du sol. Il faut seulement s’assurer qu’il n’y en a pas trop épais, pour ne pas étouffer les plantes en dessous. Sur la pelouse, c’est une autre histoire, car les graminées utilisées dans la compositio­n des gazons ne supportent pas d’être couvertes de feuilles. Ces plantes provenant des Prairies ne sont pas adaptées à ce phénomène. On doit donc tondre les feuilles régulièrem­ent pour qu’elles se décomposen­t rapidement. Le surplus peut être déchiqueté à l’aide d’une tondeuse munie d’un sac pour récupérer les feuilles et utiliser le tout comme paillis ou l’ajouter au compost. On peut aussi empiler simplement les feuilles dans un coin du jardin, puis aérer et arroser le tas afin de stimuler les micro-organismes pour en faire du compost. Une autre option est de s’en ser vir pour pailler le potager, évitant ainsi le lessivage des minéraux et le développem­ent d’indésirabl­es. Pour éviter ce phénomène, un sol ne devrait jamais être laissé à nu l’hiver. Une couche de feuilles d’une quinzaine de centimètre­s fera l’affaire. Au printemps, une partie des feuilles se seront décomposée­s, le sol s’en trouvera enrichi et sa structure améliorée. Toutefois, il faudra retirer ce qu’il reste pour faciliter le réchauffem­ent du sol. De façon générale, quelques précaution­s sont à prendre. On évite l’utilisatio­n des feuilles attaquées par des maladies, les feuilles de noyer qui contiennen­t des tanins et on composte les feuilles de chêne à part, car elles se dégradent très lentement.

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