Mme Joly, vous tombez bas
Madame,
Depuis que vous vous êtes soumise à Netflix, j’ai tout lu et tout entendu sur cet événement fâcheux. Depuis la première minute, je ménage les mauvais sentiments à votre endroit.
Mais aujourd’hui, en lisant à la une du Devoir que vous aviez fait la sourde oreille à la mise en garde de votre sousministre qui vous conseillait de ne pas céder devant Netflix et que vous avez pris une décision au détriment de l’économie nationale et des budgets de tous les citoyens du pays nommé Canada et contre tous les artistes, les comédiens, les musiciens, les peintres, les écrivains, les poètes et tous les producteurs et diffuseurs de nos oeuvres qui sont le corps même du patrimoine, je suis sortie de mes gonds.
Au Québec, vous avez mis notre langue dans le jeu du perdant. Vous n’avez même pas pu vous défendre contre les critiques qui vous ont été faites dans votre langue maternelle. Votre langue de bois est même à zéro au tableau noir.
Oui, Madame, je vous trouve les pires défauts. Des personnes vous avaient élue de bonne foi et avec confiance. Vous les avez trompées cyniquement.
Votre entente de soumise nous écorche l’espoir. Vous nous offrez l’appauvrissement commencé avec Harper.
Les chanteurs ne gagnent plus de quoi payer le pain et le beurre. Mes droits sont devenus si ridicules que même l’Armée du salut est devenue trop chère pour nous. Vous faites monter la rage en toutes nos fiertés. Vous nous préparez à un avenir de guenillous. Il est de mon devoir d’inter venir.
Alors, Madame, recevez par la présente une demande officielle de votre démission et au plus tôt possible. Cette demande vaut aussi pour votre entente et toutes celles que vous avez signées que nous considérons comme non avenues et déchirables.
Je vous prie de me prendre très au sérieux et sachez que votre soumission est une insulte pour chacun de nous.
Que ce soit clairement écrit: nous ne voulons plus de vous. Vous ne pouvez pas nous représenter. Denise Boucher, poète Montréal, le 14 octobre 2017