Le Sommet du design s’ouvre aujourd’hui dans la métropole
Pierre- Alain Gariépy était fort occupé vendredi. Le directeur général de l’Organisation du sommet mondial du design s’apprêtait en effet à recevoir à Montréal, ce lundi matin, des représentants de treize organisations, dont trois internationales, dans le domaine de l’architecture, de l’architecture du paysage, du design intérieur, du design industriel, du design graphique et de l’urbanisme.
La première édition du Sommet mondial du design ouvre en effet ses portes ce lundi au Palais des congrès de Montréal, et on y attend des milliers de participants. Dès le premier jour du sommet, les invités seront conviés à lire la toute première Déclaration de Montréal sur le design, qui vise une meilleure intégration des disciplines pour assurer un développement durable. La déclaration consisterait en un «accord vers lequel les six disciplines convergeront», dit M. Gariépy. Ou pourrait y réfléchir collectivement à une meilleure utilisation de l’eau dans les projets architecturaux par exemple, et développer ainsi un design plus intelligent. En tout, le sommet accueillera 650 conférenciers sous le thème « Provoquer le changement par le design ». On y discutera saines conditions de vie, mais aussi esthétique, changements climatiques et intelligence artificielle, entre autres…
Dès lundi, le sommet accueillera notamment l’architecte chilien Alejandro Aravena, dont le slogan est «Faire plus avec moins». L’homme a été nommé architecte de l’année en 2016 par Tom Pritzker, de la fondation Hyatt, pour avoir incarné « la renaissance d’un architecte plus socialement engagé ». Juste avant lui, on présente la designer québécoise Ginette Caron, qui a été choisie parmi les huit ambassadeurs internationaux pour le 150e anniversaire du Canada. Mardi, le Néerlandais Dirk Sijmons présentera une conférence intitulée Landscape Architecture: Turning problems into Parks. Moshe Safdie, le créateur d’Habitat 67, y prononcera quant à lui une conférence intitulée Beyond Habitat.
De Belgique, la jeune Tine Poot, designer d’intérieur, présentera le sujet de son doctorat sur l’utilisation des arcades publiques à Bruxelles. «Je crois que les designers d’intérieur ont beaucoup à offrir à l’espace public», dit-elle, pour recentrer cet espace public autour de l’humain.
Le congrès est accompagné d’une exposition, où on pourra admirer des inventions dans toutes les disciplines représentées. Cet espace sera ouvert au public jeudi soir à partir de 16 heures. « On aura un verger de lumières», mentionne M. Gariépy. Le tout se déploie sur quelque 150 000 pieds carrés. Le Brésil et la Chine y tiendront notamment des pavillons. On attend aussi, entre autres, le projet No taste for bad taste, présenté par la Valorisation de l’innovation dans l’ameublement et l’Institut français.
À partir du 23 octobre, quelques centaines de représentants de la profession, issus des diverses disciplines, resteront à Montréal pour débattre de différents projets en accord avec la Déclaration.
L’équipe de l’organisation du sommet a annoncé aussi qu’elle accueillerait, dans le hall du Palais des congrès, l’exposition Autochtoniser Montréal, à partir de jeudi en fin de journée. On y présentera divers projets d’autochtonisation de Montréal, mais aussi des réalisations autochtones provenant du monde entier. On y attend également le lancement d’un guide du design autochtone. De son côté, la société commerciale Les quartiers du canal tiendra un kiosque intitulé Le Griffintown Design District et lancera aussi un guide proposant les bonnes adresses du quartier.