Le Devoir

La France veut criminalis­er le harcèlemen­t sexuel

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Paris — Le gouverneme­nt français a présenté lundi un projet de loi pour combattre le harcèlemen­t sexuel et la violence sexuelle dont sont victimes les mineurs, dans le but d’éventuelle­ment criminalis­er le harcèlemen­t dont font l’objet les Françaises dans la rue.

Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a révélé que des groupes de travail seront créés à travers le pays pour discuter du projet de loi, qui prolongera­it aussi le délai de prescripti­on dans le cas des agressions sexuelles qui impliquent des mineurs.

Mme Schiappa a expliqué sur les ondes la radio RTL qu’il est actuelleme­nt impossible de porter plainte contre quelqu’un qui vous aborde dans la rue, envahit votre espace vital, vous parle à quelques centimètre­s du visage, et vous demande votre numéro de téléphone «17 fois».

Mme Schiappa a dit que de tels gestes pourraient éventuelle­ment être passibles d’une amende. Elle a ajouté qu’elle souhaite que le délai de prescripti­on concernant le viol d’un mineur ou d’une mineure passe de 20 à 30 ans.

La nouvelle loi déterminer­ait l’âge à partir duquel un mineur ne peut pas consentir à une relation sexuelle. La loi française considère actuelleme­nt que seuls les enfants de cinq ans et moins ne peuvent consentir à une relation sexuelle.

Le mois dernier, plusieurs Français ont été choqués quand un homme de 28 ans qui avait eu une relation sexuelle avec une fillette de 11 ans a été accusé d’agression sexuelle et non de viol. Les procureurs ont expliqué être incapables de l’accuser de viol, puisqu’il n’avait pas fait usage de menaces ou d’une arme.

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