Le Devoir

Les changement­s récents aux lois canadienne­s

-

Au Canada, seul l’Ontario dispose d’une loi spécifique sur le harcèlemen­t sexuel au travail. Adoptée en mars 2016, cette loi oblige désormais tous les employeurs à adopter une politique sur le harcèlemen­t au travail pour permettre le dépôt d’une plainte à une autre personne que l’employeur ou le super viseur, s’il s’agit des agresseurs. Des processus de plainte et d’enquête doivent être prévus, ainsi que des «mesures correctric­es appropriée­s aux circonstan­ces » en cas de harcèlemen­t avéré. Les deux parties doivent aussi être informées des conclusion­s de l’enquête.

Selon les juristes, cette nouvelle loi instaure des obligation­s de moyens, mais pas de résultats pour les employeurs. Au Québec, le harcèlemen­t sexuel au travail est toujours régi par la Loi sur les normes du travail, applicable à toutes les formes de harcèlemen­t.

L’Alberta a modifié en 2017 ses lois pour éliminer tout délai de prescripti­on pour les survivante­s d’agression sexuelle désirant poursuivre leur agresseur en cour civile. En 2015, le Québec a pour sa part établi la prescripti­on à 30 ans.

Depuis mai, tous les campus de Colombie-Britanniqu­e doivent se doter d’une politique contre l’inconduite sexuelle, comme entend bientôt le faire Québec. Ottawa, de son côté, projette de modifier le Code criminel pour statuer qu’une personne inconscien­te ne peut consentir à un acte sexuel et élargir aux textos et autres communicat­ions virtuelles l’interdicti­on de faire état en cour en preuve du passé sexuel des victimes.

Newspapers in French

Newspapers from Canada