Ottawa suspend sa mission de formation en Irak
La mission de formation du Canada en Irak est interrompue, alors qu’Irakiens et Kurdes sont en plein conflit. Compte tenu de l’instabilité sur le terrain, les forces spéciales ont annoncé qu’elles avaient «temporairement suspendu leur soutien aux forces de sécurité irakiennes».
Les forces kurdes et irakiennes se battaient ensemble, jusqu’à récemment, contre le groupe armé État islamique. Les forces spéciales canadiennes les épaulaient dans le cadre de leur mission de formation. Mais les deux factions se sont mises à se combattre entre elles il y a plus d’une semaine, après que les Kurdes eurent tenu un référendum controversé sur leur indépendance et que les Irakiens eurent réagi en prenant le contrôle du territoire revendiqué.
«Une fois que les relations internes au sein des forces de sécurité irakiennes seront plus claires et que les priorités et les tâches à accomplir auront été précisées, la Force opérationnelle [des forces spéciales] reprendra ses activités», a fait savoir le colonel Jay H. Janzen, de la Défense nationale, vendredi soir.
Puisque les forces irakiennes mènent des opérations qui ne suivent pas le cadre du mandat des soldats canadiens, ceux-ci resteront en retrait jusqu’à nouvel ordre et ne les accompagneront plus sur le terrain. «Ce n’est pas pour ça qu’on est là», a-t-on expliqué chez les forces spéciales.
La Défense n’a pas su prédire combien de temps cet aspect de la mission canadienne sera interrompu.
Les autres pans de la mission se poursuivent cependant. Le soutien aux alliés de la coalition contre le groupe EI en matière de renseignement est maintenu ; l’appareil de surveillance Aurora, l’aéronef Hercule de transport et le ravitailleur Polaris sont toujours en service, tout comme la cinquantaine de soldats canadiens qui travaillent dans un hôpital médical du nord de l’Irak.