Le crucifix ? Déplaçons-le !
Après Vatican II, il serait temps que l’Assemblée nationale aussi fasse sa propre mise à jour et déplace (et non pas efface!) le crucifix, objet sacré de notre patrimoine religieux. Les commissaires du rapport Bouchard-Taylor l’avaient suggéré en 2008. Comme l’affirme Françoise David (De colère et d’espoir, 2014, p. 107) : «Ne serait-il pas souhaitable de le mettre à la place qu’il mérite: sur un mur à la vue du public, accompagné d’une note historique?» Ceci par respect du lieu symbolique des prises de décisions démocratiques de l’Assemblée nationale.
Notre culture évolue et les manifestations de la foi chrétienne aussi. Ses fondements basés sur l’amour d’un Dieu unique et du prochain ne sauraient se scléroser dans un objet du patrimoine. Au contraire, le respect de la tradition s’est toujours accompagné d’un goût pour l’avenir, c’est-à-dire de l’espérance. On pourrait donc souhaiter que l’Esprit Saint vienne en aide à nos parlementaires en ces temps difficiles et confus de la recherche d’une laïcité éclairée!
Toutefois, le déplacement de ce crucifix ne saurait être confié à un «déménageur» qui viendrait en catimini au Salon bleu! Pourquoi ne pas demander l’assentiment de l’archevêque de Québec pour qu’il délègue quelqu’un pour le faire en toute solennité par respect des cultures religieuses de tous? Jean-Denis Garceau Montréal, le 29 octobre 2017