Le Devoir

Kingsbury estime être un meilleur bosseur depuis ses faux pas aux Mondiaux

- ALEXANDRE GEOFFRION-MCINNIS à Laval

Àvaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Parlez-en à Mikaël Kingsbury. Le bosseur de Deux-Montagnes a survolé le circuit de la Coupe du monde de ski acrobatiqu­e en 2016-2017, avec un impression­nant total de 9 victoires en 11 courses, dont 7 consécutiv­es à un certain moment. Il s’est ainsi adjugé un autre globe de cristal, son sixième consécutif.

Fort de ses succès, Kingsbury s’est présenté gonflé à bloc aux Championna­ts du monde de Sierra Nevada, en Espagne, au mois de mars. Mais il a rapidement déchanté en obtenant des résultats mitigés — du moins, selon ses standards. Kingsbury a récolté le bronze dans l’épreuve de bosses et a fini 13e dans l’épreuve des bosses en parallèle.

«Avec le recul, j’ai réalisé que j’avais beaucoup appris sur moi à cet événement-là. Je suis arrivé là-bas et j’étais un peu trop énervé, je voulais un peu trop bien faire», s’est souvenu Kingsbury, rencontré en marge de la 23e édition du gala La Rencontre au sommet, à 100 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchan­g. «C’est drôle à dire, mais j’ai beaucoup plus appris de cette expérience-là que de toutes mes victoires acquises la saison dernière en Coupe du monde. Ce faux pas m’a appris que j’ai une job à faire et que je ne dois pas la perdre de vue. »

«Cette mésaventur­e-là va me servir aux Jeux de Pyeongchan­g, ça, c’est certain.»

L’athlète âgé de 25 ans revient tout juste d’un camp en Suisse avec l’équipe canadienne de ski acrobatiqu­e, et il est impatient d’entreprend­re une nouvelle saison, le 9 décembre, à la Coupe du monde de ski acrobatiqu­e de Ruka, en Finlande.

«Depuis le début de l’été, je passe mes semaines dans le gymnase. Ça commence à être monotone, a-t-il admis. J’ai des fourmis dans les jambes; je veux retourner en piste. Et étonnammen­t, ce qui me manque le plus, ce sont les voyages avec mes coéquipier­s. J’adore me retrouver avec des gars comme Philippe Marquis et Marc-Antoine Gagnon. »

Kingsbury participer­a à un total de cinq épreuves sur le circuit de la Coupe du monde avant de se rendre en Corée du Sud, et la dernière escale sera particuliè­rement spéciale pour lui, puisqu’elle se déroulera à Mont-Tremblant, où ont été disputées les épreuves de bosses et de sauts de 1996 à 2005. Cet événement, le fruit d’une entente de cinq ans entre la Fédération internatio­nale de ski et Ski acro Canada, aura lieu le 20 janvier 2018.

«Ça peut paraître bizarre, mais je n’ai jamais skié là-bas, a lancé le «King des bosses». J’ai adoré mon expérience à Val Saint-Côme, où j’ai triomphé à trois reprises, mais il faut admettre que Tremblant sera un arrêt spécial. C’est là que j’ai eu la piqûre pour le ski acrobatiqu­e. Je me souviens très bien, quand j’étais petit, d’y avoir été pour regarder Jean-Luc Brassard, et de m’être dit qu’un jour ce serait moi sur cette piste. J’ai vraiment hâte de m’y rendre. »

Grenier songe à délaisser le slalom

Fraîchemen­t revenue de Sölden, en Autriche, où elle n’a pu terminer le slalom géant le week-end dernier, Valérie Grenier a dit croire qu’elle pourra se qualifier pour les Jeux de Pyeongchan­g, qui seraient ses premiers en carrière.

La jeune femme d’Ottawa, qui a célébré son 21e anniversai­re le 30 octobre, a brillé l’an dernier en réalisant plusieurs top-30 sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin, dont une 16e place en descente à Lake Louise. « Mes résultats l’an dernier m’ont donné confiance, a-t-elle dit. J’ai réalisé que je pouvais me mesurer aux meilleures filles du monde et être à leur niveau. »

Grenier est toutefois ralentie par le «syndrome des compartime­nts», qui provoque chez elle des douleurs chroniques aux tibias. Elle ne pourra sans doute jamais régler ce problème, et en conséquenc­e elle a dû prendre des décisions à l’aube de cette deuxième saison complète dans les rangs seniors.

«Il faut que je limite mon volume d’entraîneme­nt et que je prenne des journées de congé, quand c’est possible, a-t-elle évoqué. L’autre solution que j’ai trouvée, c’est de délaisser le slalom, parce que c’est cette épreuve-là qui me fait le plus souffrir. »

Kingsbury participer­a à cinq épreuves sur le circuit de la Coupe du monde avant de se rendre en Corée du Sud

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