Le Devoir

Kolber et Bronfman ont donné près de 100 000 $ au PLQ, selon le PQ

- PATRICE BERGERON à Québec

Deux riches Canadiens éclaboussé­s par le scandale des Paradise Papers, Stephen Bronfman et Leo Kolber, ont donné pour près de 100 000$ au Parti libéral du Québec (PLQ).

L’opposition officielle soupçonne par conséquent le gouverneme­nt Couillard d’être complaisan­t dans sa lutte contre les paradis fiscaux.

Selon les dernières révélation­s du Consortium internatio­nal des journalist­es d’enquête (ICIJ), l’ex-sénateur libéral Leo Kolber et le grand argentier du Parti libéral du Canada (PLC) Stephen Bronfman ont contribué à la mise sur pied d’une fiducie de plus de 60 millions $US dans les îles Caïmans, un paradis fiscal, cela afin d’échapper au fisc canadien.

À la période de questions mardi, le porte-parole du Parti québécois en matière de finances, Nicolas Marceau, a fait savoir que M. Kolber avait donné 56 000 $ au PLQ, de 1979 à 2017, tandis que M. Bronfman a versé 38 000$ à cette formation, de 1995 à 2016.

Le député de Rousseau a rappelé que M. Kolber était impliqué dans le Groupe Medisys depuis 2002, lié à Persistenc­e Capital Partners, une entreprise pour laquelle M. Couillard a travaillé de 2008 à 2012. «Alors, il y a des liens étroits et intimes », a suggéré M. Marceau, en conférence de presse.

En outre, il a également évoqué un projet de loi présenté par le précédent gouverneme­nt Charest concernant la fiducie familiale des Bronfman, qui avait été retiré quand l’opposition avait posé «trop de questions».

Fermer les yeux

L’élu péquiste soupçonne le gouverneme­nt de fermer les yeux sur les paradis fiscaux en raison de ses accointanc­es avec des amis du parti qui y ont recours.

«Il y a plein de gens qui sont proches du Parti libéral qui perdraient beaucoup si le gouverneme­nt du Québec agissait, il y a plein de monde, a soutenu M. Marceau. Et il y a beaucoup de ces gens-là qui sont très proches du Parti libéral du Québec et du gouverneme­nt du Québec actuel. »

Ulcéré, le ministre des Finances, Carlos Leitão, a déclaré qu’il se retenait pour ne pas recourir à des propos antiparlem­entaires proscrits par la présidence.

«La question n’est pas pertinente du tout, d’essayer encore une fois de faire des raccourcis, des accusation­s par la bande, d’associer deux partis politiques qui sont très différents l’un de l’autre, de mélanger les choses, de mélanger le public. Je m’étonne que le Parti québécois en soit encore rendu là.»

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