Le Devoir

Lisée fait marche arrière

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Sous la pression de son groupe parlementa­ire, JeanFranço­is Lisée abandonne l’idée de déposer un projet de loi sur la laïcité assortie de sanctions — « comme toute loi qui se respecte » — d’ici la fin de l’année. Le chef du Parti québécois a admis mardi avoir agi avec étourderie le 25 octobre dernier lorsqu’il a promis à la presse de dévoiler un projet de loi visant à renforcer la laïcité de l’État québécois, et ce, sans en avoir préalablem­ent glissé mot à tous les membres de son caucus. « J’ai pensé que ça ferait consensus. De toute évidence, ce n’était pas le cas », a-t-il lâché, tout en se décrivant comme « un gars à l’écoute » des autres et « rassembleu­r ». Si les élus péquistes divergent sur la « forme », ils convergent sur le « fond » ,a insisté M. Lisée. Du coup, le PQ compte, s’il est porté au pouvoir, obliger toute personne à avoir le visage découvert lorsqu’elle interagit avec un agent de l’État, en plus d’interdire aux employés de l’État en position de coercition — les policiers, les procureurs, les juges et les gardiens de prison —, mais aussi aux nouveaux employés dans les garderies et les écoles primaires et secondaire­s d’arborer un signe religieux. M. Lisée s’engage aussi à solliciter l’avis d’un panel d’experts sur une éventuelle interdicti­on partielle ou totale du voile intégral — la burka et le niqab — dans l’espace public ainsi que les transports collectifs.

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