L’Impact choisit le Français Rémi Garde
Rémi Garde arrive à Montréal avec une Coupe de France et un Trophée des Champions à son palmarès
Le président de l’Impact, Joey Saputo, s’est tourné vers la France pour dénicher son «entraîneur désigné» alors que Rémi Garde a été nommé entraîneur-chef de la formation montréalaise, mercredi.
Âgé de 51 ans, Garde a signé un contrat de trois saisons et devient aussi le directeur du personnel des joueurs de l’Impact.
Pour remplacer Mauro Biello, congédié à la fin d’une saison décevante au cours de laquelle l’équipe a raté les éliminatoires pour une première fois depuis 2014, Saputo voulait embaucher un entraîneur d’expérience ayant gagné au plus haut niveau en Europe.
Garde arrive donc à Montréal avec à son palmarès une Coupe de France et un Trophée des Champions, les deux en 2012 avec l’Olympique lyonnais. Il a dirigé ce club pendant trois saisons, de 2011 à 2014. Il a ensuite été entraîneur-chef du club anglais Aston Villa pendant cinq mois en 2015-2016, une expérience sur laquelle il n’a pas voulu revenir en raison d’un «devoir de confidentialité», a-t-il mentionné.
Sans emploi depuis son départ d’Aston Villa en mars 2016, Garde a indiqué avoir eu besoin d’une pause. L’ancien milieu de terrain de l’Olympique lyonnais, du RC Strasbourg et d’Arsenal était maintenant prêt pour un nouveau défi.
«Quand on découvre quelque chose, il y a toujours un défi, a mentionné Garde, qui a indiqué avoir préféré l’Impact à d’autres équipes, notamment ailleurs en MLS. Il y a une part d’excitation en moi, de soif de découverte. Sinon, je n’aurais pas fait ce choix. Je serais resté dans un environnement familier.
Expérience recherchée
De son côté, Saputo a qualifié l’embauche de Garde d’investissement — comme ce fut le cas notamment avec l’attaquant Didier Drogba en 2015. Garde a d’ailleurs indiqué que le séjour d’une saison et demie de Drogba à Montréal avait mis l’équipe sur le radar en France et en Europe.
«Il était important pour nous d’aller chercher un entraîneur avec une certaine expérience,a indiqué Saputo. Si vous regardez notre organisation depuis que nous sommes arrivés en MLS, outre la construction du stade et du centre d’entraînement, nous avons aussi investi dans nos joueurs. La chose qui manquait, c’était un investissement du côté de l’entraîneur, d’un personnel d’entraîneurs qui pourra nous amener au niveau suivant.»
Garde a reconnu qu’il devra faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit dans son adaptation à la MLS. Il a souligné avoir eu des contacts avec l’entraîneur du New York City FC et son ancien coéquipier à Arsenal Patrick Vieira, qui s’est fait rassurant.
Une des premières tâches qui attend Garde est la composition de son personnel d’adjoints. Il devra aussi rapidement évaluer les joueurs en place et faire ses demandes à Nick De Santis et Adam Braz.
Du jeu offensif
La présence de l’Olympique lyonnais semble toujours forte dans le coeur de Garde, lui qui a admis qu’il se voyait mal diriger une autre équipe en France. Il a aussi noté que c’est le style de ce club qu’il souhaite imprégner chez l’Impact.
«J’ai des idées, des convictions. J’ai été formé à Lyon, j’ai joué à Lyon et j’ai entraîné à Lyon. Même si j’ai eu d’autres expériences, j’ai quand même été marqué par ce club, a-t-il rappelé. Dans ce club, il y a une certaine philosophie de jeu qui est une philosophie offensive, de marquer des buts, d’avoir un jeu de possession. Mon idéal tend vers ça. Mais parfois, dans le foot, il faut aussi faire preuve de pragmatisme.»
La synergie entre la première équipe et l’académie est aussi un point sur lequel Saputo et Garde se sont rejoints. Il sera intéressant de suivre l’évolution de celle-ci et la place laissée aux jeunes par Garde.
« Il y a une part d’excitation en moi, de soif de découverte Rémi Garde, nouvel entraîneur de l’Impact de Montréal