Sophie Prégent critiquée pour sa défense de Sylvain Archambault
Les comédiens Marc-André Grondin, Karine Vanasse et Magalie Lépine-Blondeau n’ont pas apprécié la réaction que la présidente de l’Union des artistes, Sophie Prégent, a eue concernant le réalisateur Sylvain Archambault, visé par des allégations d’inconduites sur les plateaux de tournage.
Un article publié dans le quotidien La Presse mercredi cite de nombreux témoignages d’acteurs, d’actrices et d’artisans qui dénoncent les méthodes hostiles du réalisateur, ses allusions à caractère sexuel et même des attouchements — des comportements qui seraient exacerbés par sa consommation d’alcool sur les plateaux de tournage.
Pour l’article de La Presse puis au micro de Paul Arcand, l’actrice et présidente de l’Union des artistes, Sophie Prégent, qui a notamment travaillé avec Sylvain Archambault dans la récente série Cheval-Serpent, a notamment déclaré que le cinéaste est «rempli de défauts» mais que «ça s’arrête là», et qu’elle n’a pas été affectée par son comportement. Elle a précisé qu’elle s’exprimait alors «en tant qu’actrice» et non en tant que présidente de l’Union des artistes (UDA).
Marc-André Grondin a ensuite partagé sur Twitter une lettre qu’il a envoyée à Sophie Prégent, dans laquelle il l’accuse de s’être placée en situation de conflit d’intérêts et d’avoir failli à son rôle. Précisant que des allégations sur les comportements de Sylvain Archambault circulaient depuis 15 ans, l’acteur a reproché à Mme Prégent de minimiser l’expérience des victimes en racontant la sienne.
Selon lui, elle devait, en tant que présidente de l’Union des artistes, s’imposer un devoir de neutralité. « Vous vous êtes placée ce matin à la défense d’un réalisateur, au détriment de vos membres », écrit-il.
Sophie Prégent s’excuse
En entrevue, Mme Prégent a soutenu qu’elle avait «de toute évidence probablement dit quelque chose qui a été interprété comme un manque de compassion à l’égard de personnes qui ont été affectées par le comportement » de Sylvain Archambault, et elle s’en «excuse sincèrement, si c’est le cas».
«Loin de moi l’idée de prétendre que ce que j’ai vécu ou pas vécu enlève quelque chose à ceux qui ont pu vivre et ressentir des drames avec M. Archambault […] qui ont été traumatisés, ou qui ont senti du désarroi ou de la solitude à cause de ses comportements. »