Le Devoir

Charlie Lindgren affrontera l’équipe de son enfance

- MICHEL LAMARCHE à Brossard

Depuis trois jours, Charlie Lindgren a probableme­nt l’impression de vivre un beau rêve empreint d’émotions de toutes sortes. Un rêve qui s’enrichira jeudi soir, surtout si l’issue s’avère positive.

Après le premier blanchissa­ge de sa carrière, contre l’une des plus réputées formations de la Ligue nationale dimanche, après un premier match et une première victoire à vie au Centre Bell 48 heures plus tard, voilà que le gardien originaire de Lakeville, à 40km de St. Paul, aura la chance d’affronter le Wild du Minnesota, l’équipe qui a nourri une partie de son enfance.

À plus de 24 heures de la visite de la troupe de Bruce Boudreau, Claude Julien a éliminé tout suspense en annonçant sa décision de permettre à Lindgren d’effectuer un troisième départ consécutif, précisant au passage qu’il continuait d’y aller avec le «gardien qui a la main heureuse ».

Rencontré dans le vestiaire avant le point de presse de Julien, Lindgren ne pouvait rien faire d’autre qu’espérer avoir cette occasion.

«Quand j’étais jeune, nous avions des abonnement­s de saison pour leurs matchs. C’est l’équipe que je regardais toujours à la télévision, avec Marian Gaborik, Manny Fernandez, Dwayne Roloson. C’était mon équipe locale. Ce serait bien spécial et nous verrons ce qui va arriver », a déclaré Lindgren, qui pourrait devenir seulement le troisième gardien dans l’histoire du Canadien à gagner ses six premières parties en carrière depuis l’illustre Ken Dryden, en 1971, et Wayne Thomas, deux ans plus tard.

Avec sa fiche de 2-0, sa moyenne de 1,00 et son taux d’efficacité de, 971, les statistiqu­es de Lindgren font contraste avec celles de Carey Price (3-7-1 / 3,77/, 877) et d’Al Montoya (2-1-0/3,77/, 863) et ont donné un peu de lustre au rendement défensif du Tricolore jusqu’à maintenant.

Au-delà des chiffres, Lindgren épate ses coéquipier­s par son attitude combative. Le capitaine Max Pacioretty ne cache pas à quel point il est impression­né par ce qu’il voit chez son jeune compatriot­e.

«Après le match [mardi], j’ai dit aux journalist­es présents qu’ils devraient le surveiller lors des entraîneme­nts et examiner à quel point il bataille avec ardeur. C’est incroyable. Il connaît du succès pour une raison. Il n’y a pas de recette magique. Il travaille fort.

«Son attitude de lutter pour chaque rondelle a été notre bougie d’allumage lors des deux dernières parties. Son arrêt contre [Jonathan] Toews en première période à Chicago et celui d’hier contre [James] Neal nous ont aidés à prendre l’avance dans le match plutôt que de nous retrouver un but derrière.»

«Je me fais une fierté de toujours batailler, a déclaré Lindgren après avoir été informé des propos du capitaine du Canadien. Je n’abandonner­ai jamais devant une rondelle. Je crois que c’est un atout qui m’a permis de me rendre où je suis présenteme­nt. »

Une première étape

Au moment où tous les réflecteur­s sont tournés vers Lindgren, Price a fait un premier pas vers un retour à l’entraîneme­nt, à tout le moins, en chaussant les patins pendant une trentaine de minutes, quelque deux heures avant la séance régulière de l’équipe au Complexe sportif Bell de Brossard.

Julien n’a donné aucun nouveau bilan de santé au sujet de Price, se contentant de dire qu’il en était à l’étape numéro un.

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Charlie Lindgren

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