Le Devoir

La consommati­on résidentie­lle de contenus numériques en forte hausse

Des services comme Netflix et YouTube font en sorte que la consommati­on de données au sein des ménages a grimpé de 23 % l’an dernier

- FRANÇOIS DESJARDINS

La consommati­on de services Internet à la maison a poursuivi sa croissance avec une hausse annuelle de 23% du télécharge­ment de données en 2016, a indiqué jeudi le CRTC dans son plus récent portrait du secteur des communicat­ions.

L’organisme fédéral de réglementa­tion trace du coup une ligne directe entre le changement des habitudes et les dépenses des ménages, dont le temps d’écoute et d’écran repose de plus en plus sur des choses comme la musique en continu, les séries Netflix et le jeu vidéo en ligne.

Si le sans-fil est le poste budgétaire le plus important dans le bouquet des services consommés, à hauteur de 40% en moyenne par mois, « les dépenses liées aux services Internet ont augmenté de 7,7% en moyenne chaque année entre 2011 et 2015», a écrit l’organisme dans son Rapport de surveillan­ce des communicat­ions 2017. «Elles représente­nt la catégorie de dépenses au taux de croissance

le plus rapide pour les ménages. »

De manière spécifique, une connexion résidentie­lle a téléchargé en moyenne 128,3 gigaoctets (Go) de données par mois. Il s’agit d’une augmentati­on de 23,4 % sur un an. Depuis cinq ans, a mentionné le CRTC, la consommati­on moyenne a grimpé de 40 % par année.

Le rôle que joue la connexion à large bande s’est retrouvé au coeur d’une décision clé du CRTC, qui a décrété en décembre 2016 qu’un accès Internet à haute vitesse constitue un service de télécommun­ications nécessaire.

La facture mensuelle moyenne d’un ménage pour Internet, la télévision, le téléphone et le sans-fil se situait à 218$ en 2015, a indiqué le CRTC, une hausse de 3$ par rapport à 2014.

Toutes catégories confondues, l’industrie des communicat­ions (télécommun­ications, radiodiffu­sion, etc.) a enregistré des revenus de 66,6 milliards en 2016, soit une légère augmentati­on par rapport à 65,8 milliards l’année précédente.

Dans les télécommun­ications, le chiffre d’affaires a été de 47,9 milliards, en hausse de 2%, alors qu’il a reculé de 0,5% à 17,9 milliards en radiodiffu­sion, ce qui comprend la télévision traditionn­elle et payante.

Alors que leur part des revenus globaux était stable depuis deux ans, les gros joueurs ont repris la conquête du marché en 2016. Les cinq principale­s entreprise­s — Bell, Telus, Rogers, Shaw et Québecor — ont enregistré 83% des revenus. En 2013, c’était 81%. Les cinq suivants ont mis la main sur seulement 9% des revenus, une légère baisse.

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