Privilégier les aliments frais et peu transformés
Santé Canada procède à la révision de son guide alimentaire, dont les premiers morceaux seront présentés au début de l’année prochaine. Grande révolution au menu: le peu d’accent mis sur les quatre groupes alimentaires traditionnels — fruits et légumes, p
Pourquoi délaisser les quatre grands groupes alimentaires?
Quand une classification fait en sorte que 30 % des calories journalières ne se retrouvent dans aucune des catégories, c’est qu’elle n’est plus pertinente. La typologie traditionnelle ne correspond plus à la façon dont nous préparons les aliments aujourd’hui. L’industrie ne fait plus seulement transformer les produits, elle en crée de nouveaux, qui sont loin d’être les plus nutritifs et qui mélangent des aliments des différents groupes. Il faut en tenir compte.
Comment?
En classant les aliments selon leur degré de transformation. Le premier groupe, ce sont les aliments les plus nutritifs, les produits frais pas transformés, ou alors seulement dans le but de mieux les conserver. Le deuxième, ce sont les ingrédients culinaires, huile, beurre, sel, sucre, qui permettent de cuisiner ceux du premier groupe. À utiliser modérément. Le troisième, les aliments transformés comme le pain ou le fromage. Ceux-là peuvent accompagner les aliments de base. Enfin, la dernière catégorie concerne les aliments ultratransformés. Ce ne sont plus des produits alimentaires, mais des produits de consommation, très riches en sucre, en gras et en sel, donc très savoureux. Et fortement publicisés.
Qu’y retrouve-t-on?
Typiquement, les boissons gazeuses, jus sucrés, friandises, biscuits industriels, beaucoup de plats surgelés, craquelins, céréales de déjeuner, le lait au chocolat. Certaines crèmes peuvent se retrouver dedans, certains yogourts. Il faut regarder la liste des ingrédients à la recherche de tout de qui n’est pas culinaire, comme les colorants, le glucose, les saveurs ajoutées, etc.
D’où nous vient cette classification?
Certains pays l’ont déjà adoptée. Le guide alimentaire brésilien en tient notamment compte, et c’est un modèle pour beaucoup de nutritionnistes. Les Brésiliens ont mené une analyse fine des habitudes alimentaires de la population pour se rendre compte que ceux qui ont la meilleure qualité nutritionnelle et sont en meilleure santé sont ceux qui cuisinent le plus et qui consomment le moins de produits transformés. Or, les Canadiens se sont éloignés de leur cuisine. Plusieurs raisons à cela, mais c’est surtout l’industrie, qui s’est attelée à convaincre les gens de délaisser cette activité sous prétexte qu’elle pouvait le faire pour eux.
Faut-il complètement éviter les produits de la quatrième catégorie, les ultratransformés ? Le scientifique en moi dirait