L’école Saint-Gérard rouvre enfin ses portes
Six ans de travaux ont été nécessaires pour remplacer l’ancien bâtiment insalubre
«Je suis content, mais j’ai surtout envie de dire: enfin! Après cinq ans et dix mois exactement, on peut enfin rentrer dans notre école. Il était temps.» Carl Emmanuel Vaillancourt, papa de deux élèves de l’école Saint-Gérard et membre du conseil d’établissement, était l’un des premiers dans la cour d’école pour l’inauguration de la nouvelle école mardi matin.
Musique, mascotte, ballons et coupe de ruban symbolique ; l’ambiance était à la fête dans la cour d’école fraîchement asphaltée pour l’arrivée de centaines d’élèves fébriles qui prenaient possession de leur nouvelle école de quartier dans Villeray.
L’école primaire avait été fermée dans l’adversité en 2012 à la suite de problèmes de moisissures, et la reconstruction s’est heurtée à de nombreux écueils. Pendant toutes ces années, les élèves ont été transférés à l’école Georges-Vanier. À peine une quarantaine d’entre eux, désormais en 6e année, ont connu l’école avant sa démolition.
«Les émotions se bousculent, je suis entre les deux, à la fois triste et heureuse, raconte Véronique Bélanger, professeure depuis neuf ans à l’école Saint-Gérard. La majorité des enfants ne connaissent que l’autre école, ils sont très fébriles, certains ont le coeur gros. C’est un deuil et un renouveau à la fois.»
Aléas
Dans les corridors, les enfants se tordaient le cou pour voir le nouveau gymnase double. C’est l’un des atouts de cette nouvelle école, avec la fenestration abondante, les ascenseurs, les salles polyvalentes et la géothermie. «On n’a pas pu faire le toit vert et l’atrium […], mais on a réussi à intégrer de la créativité avec les dessins inscrits dans les vitres extérieures et à faire beaucoup d’aménagement dans les plans pour que ce soit une école qui corresponde aux besoins», explique la présidente de la Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel Bourdon.
Elle reconnaît que « ça a pris du temps», mais affirme que ça aura permis de tirer des leçons pour le futur.
«C’était la première fois qu’il y avait démolition et reconstruction à cause de la qualité de l’air et des moisissures, donc ça a pris plusieurs rapports, il y a eu des délais pour le financement auprès du ministère et pour le patrimoine aussi, donc il y avait beaucoup d’étapes, mais ça nous a permis de connaître ces aléas et de pouvoir prévenir et de tenter de réduire le temps de préparation pour les autres écoles.»
Changements
Quelque 430 élèves sont présentement inscrits à l’école, qui a une capacité d’accueil de 625 élèves. Déjà, des consultations sont en cours pour que la nouvelle école accueille les élèves de l’école Christ-Roy ou de nouvelles classes d’accueil et de francisation.
Quant à l’école Georges-Vanier, les places laissées vacantes par le départ des élèves de Saint-Gérard devraient être à nouveau occupées par les élèves de l’Académie Roberval dès janvier prochain. «Ce sont des vases communicants entre les écoles et les quartiers», résume Mme Harel Bourdon.