Le Devoir

12 États du camp Trump risquent d’être durement touchés

-

Mexico — De nouvelles prévisions du plus grand lobby d’affaires des États-Unis soutiennen­t que les 12 États qui seraient les plus gravement affectés par l’abolition de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont tous voté pour Donald Trump en 2016.

La Chambre de commerce des États-Unis redouble d’efforts pour préserver l’ALENA alors que les menaces d’un retrait des États-Unis se font de plus en plus fortes. Les nouvelles prévisions de l’organisati­on s’intéressen­t aux États qui exportent le plus, en dollars ou en pourcentag­e de leurs exportatio­ns totales, vers le Canada et le Mexique. Les 12 premiers États du palmarès ont tous été remportés par Donald Trump lors de l’élection présidenti­elle: Michigan, Wisconsin, Dakota du Nord, Texas, Missouri, Ohio, Iowa, Indiana, Arizona, Nebraska, Pennsylvan­ie et Caroline du Nord. Ces États ont fourni au président plus de la moitié de ses voix au collège électoral.

Répit

La présente ronde de négociatio­ns, qui se déroule à Mexico, devrait faire figure de pause entre deux tempêtes. Les trois pays ont tous déposé leurs exigences sur les principaux enjeux, mais ils demeurent encore bien loin de révéler les limites de ce qu’ils sont prêts à accepter. Les représenta­nts de chaque partie ont tenu à tempérer les attentes quant aux négociatio­ns de cette semaine. Les élus responsabl­es du dossier pour les trois pays ne se sont pas déplacés pour assister aux pourparler­s et selon les responsabl­es canadiens, on ne s’attend pas à ce qu’il y ait du progrès dans les dossiers les plus controvers­és.

Le Canada et le Mexique ont soumis la possibilit­é de trouver un compromis au sujet de la révision régulière de l’accord, comme demandé par les ÉtatsUnis, mais les deux pays s’opposent à l’ajout d’une clause de résiliatio­n. Le gouverneme­nt Trump souhaite que l’ALENA prenne fin au bout de cinq ans si les trois pays n’adhèrent pas à sa prolongati­on. Il s’agit de l’une des nombreuses exigences des États-Unis qui ont ébranlé plusieurs observateu­rs du dossier — le Canada, le Mexique, de nombreux élus américains et la communauté d’affaires. Des dizaines d’élus américains ont écrit à la Maison-Blanche cette semaine pour faire connaître leurs inquiétude­s.

 ?? MANDEL NGAN AGENCE FRANCE-PRESSE ?? Donald Trump a souvent répété son désir de saborder l’accord.
MANDEL NGAN AGENCE FRANCE-PRESSE Donald Trump a souvent répété son désir de saborder l’accord.

Newspapers in French

Newspapers from Canada