La Banque Laurentienne accusée de manoeuvres antisyndicales
Les relations s’enveniment entre la Banque Laurentienne et le syndicat des employés, qui accuse l’employeur d’avoir forcé la main à des travailleurs afin qu’ils se désyndicalisent. Le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), affilié à la Fédération des travailleurs du Québec, s’est dit peu surpris qu’une requête ait été déposée jeudi auprès du Conseil canadien des relations industrielles afin de révoquer l’accréditation syndicale. « Ce n’est que l’aboutissement des gestes illégaux mis en avant par l’employeur depuis le mois de juillet », a dénoncé sa directrice générale, Kateri Lefebvre, vendredi, au cours d’un entretien téléphonique avec La Presse canadienne. Le SEPB reproche au président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, François Desjardins, de négocier de mauvaise foi dans le cadre de son plan visant à transformer l’institution montréalaise. Le contrat de travail des syndiqués vient à échéance le 31 décembre. Avec la ferme intention de contester la requête, le SEPB, qui représente quelque 1500 employés, dit détenir des « preuves irréfutables » démontrant que l’employeur a utilisé des menaces pour forcer des syndiqués à signer des cartes de révocation. De son côté, une porte-parole de la Banque Laurentienne, Hélène Soulard, n’a pas voulu commenter la démarche entamée auprès de l’organisme fédéral. Une manifestation visant à « dénoncer la campagne de désyndicalisation » à la Laurentienne est par ailleurs prévue lundi au centre-ville de Montréal.