La longue dame lumineuse
Vendredi, on soulignera les 20 ans du décès de Barbara, la seule et unique. L’auteure-compositrice et interprète de
L’aigle noir et d’Une petite cantate est célébrée dans un film actuellement à l’affiche dans les cinémas du Québec, et son répertoire a été repris dans un disque hommage du pianiste Alexandre Tharaud et une ribambelle d’artistes. Les admirateurs de la «longue dame brune» pourront enrichir leur programme de commémorations avec ce long (pour ne pas dire longuet) documentaire à la forme chronologique classique, concocté par l’équipe de l’émission française Un jour, un destin, où l’on découvre une Barbara beaucoup plus joyeuse et lumineuse que l’image que l’on s’en fait habituellement.
À travers ces deux heures de témoignages de proches de la chanteuse et de riches extraits d’archives, on dresse un portrait d’une femme joyeuse, taquine et lumineuse au quotidien, malgré un lourd passé marqué par la guerre, l’errance, l’inceste, la pauvreté extrême… La voir ainsi pimpante et rieuse en répétition ne sera peut-être pas une révélation pour les fans de la première heure, mais les plus jeunes, qui ne l’ont connue qu’à travers son répertoire aux thématiques plutôt sombres, auront de quoi se défaire de quelques idées préconçues.
Ces derniers seront aussi sans doute surpris de découvrir la fibre plus militante de Barbara, qui s’est engagée auprès des détenues (elle a fait une tournée dans une vingtaine de prisons françaises) et dans la lutte contre le sida dans les années 1980 et 1990. Un jour, un destin : Barbara, au-delà des apparences TV5, mardi, 20h