Le Devoir

Cinq questions à Cédric Fontaine

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En 2005, il a créé l’épicerie en ligne Terroirs Québec, a racheté O Gourmet

(ogourmet.com) l’an passé et gère trois boutiques en ligne.

L’achat de produits gourmands en ligne, est-ce en croissance?

Cela reste encore un petit marché. Les consommate­urs veulent voir et toucher les produits. Ce qui est étrange, car un pot de confiture ou une canne de pâté, on ne l’ouvre pas au magasin — sauf s’il y a une dégustatio­n sur place! Quel est le parcours type? Lorsque les gens repèrent un produit qui les intéresse, leur premier réflexe est d’aller sur Internet pour savoir comment ils peuvent se le procurer. Soit dans un magasin le plus proche, soit en le commandant sur un site Web. J’ai beaucoup de clients qui découvrent des produits lors d’un séjour en région et qui souhaitent les retrouver chez eux.

Est-ce pertinent pour les artisans locaux de vendre en ligne?

C’est un marché de niche pour des produits de niche. Les marges sont minimes. Avec des géants comme Amazon, le consommate­ur a été habitué à acheter le produit mais pas à payer le transport. Or, cela coûte cher d’expédier.

La réglementa­tion nuit-elle à la vente en ligne ?

Oui, notamment en ce qui concerne les alcools régionaux, les cidres, les bières. On ne peut pas livrer ces produits à domicile. Seule la SAQ est autorisée à le faire.

Qui est à la traîne… consommate­urs ou détaillant­s?

Les détaillant­s alimentair­es sont en retard, pas les consommate­urs. Beaucoup sont prêts à acheter. Les plus jeunes veulent cuisiner, mais il faut que ce soit facile.

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