Il était une fois une immersion au pays des contes
Rien ne va plus au pays des contes : le Petit Chaperon rouge a perdu son panier, Cendrillon a perdu son prince et son soulier de verre, la Petite Sirène ne trouve plus son ami le poisson… Dès le 19 novembre, petits et grands pourront les aider à tout retrouver, au Musée McCord, dans la nouvelle exposition de jouets Tohu-bohu au pays des contes.
La fée Carabosse est furieuse. «Le roi Dagobert a oublié de l’inviter au bal qu’il organise pour son anniversaire », raconte Geneviève Larouche, chargée de projet de l’exposition Tohu-bohu au pays des
contes. Elle lance alors un mauvais sort et mélange les objets et les éléments des histoires. »
La désormais traditionnelle exposition de jouets du Musée McCord, de retour juste à temps pour Noël pour une 8e année, met cette année en scène cinq contes de fées de façon ludique et immersive. À travers les univers du Petit
Chaperon rouge, de Hansel et Gretel, de Jacques et le haricot magique, de La Petite Sirène et de Cendrillon, les visiteurs devront conjurer le sort de la méchante fée Carabosse en retrouvant les 10 objets égarés.
Pour les 3 ans… à 98 ans
«On dit que l’exposition est pour les 3 à 9 ans, mais c’est plus pour les 3 à 98 ans!», dit en riant Guislaine Lemay, conservatrice, Ethnologie et archéologie, et conservatrice par intérim, Arts décoratifs, qui a conçu et élaboré le scénario de l’exposition avec la chargée de projet Geneviève Larouche. L’exposition fera naître de beaux échanges entre les parents, les grands-parents et les enfants.»
Les deux créatrices de l’exposition ont hâte de voir les enfants s’émerveiller en découvrant les décors inspirés des contes européens, à l’aspect scandinave, dans lesquels ils pourront physiquement entrer — la maison de la sorcière de Hansel et Gretel a été construite à leur échelle, ainsi que le carrosse de Cendrillon, par exemple. « Ils devront mettre à profit leur sens de l’observation pour trouver les objets perdus», explique Mme Larouche.
Pour récompenser leurs efforts, la visite se terminera dans la bibliothèque enchantée, où ils pourront plonger dans l’univers de plusieurs autres contes d’ici et d’ailleurs. «Nous avons dû choisir cinq contes, mais nous voulions montrer aux enfants qu’il y en a plusieurs autres à découvrir, ils pourront continuer à s’amuser un bon moment dans la bibliothèque enchantée», continue la chargée de projet.
«On offre aussi des stations d’activités différentes à l’intérieur du parcours en lien avec les thématiques», ajoute Guislaine Lemay. La conservatrice parle alors d’un jeu de quillesanimaux, d’un odorama à la maison de la sorcière, où les enfants devront associer la bonne odeur à la bonne fleur, d’un jeu de mémoire utilisant des coquillages dans l’univers d’Ariel, d’un costumier ou encore de grands blocs en mousse dans la salle de bal de Cendrillon avec lesquels les enfants pourront construire leur propre château.
«Il y a de quoi s’amuser un bon moment!», affirme la chargée de projet, qui parle aussi de l’heure du conte et de nombreuses activités spéciales qui s’ajoutent à l’exposition, offertes les fins de semaine, pendant la période des Fêtes et la relâche scolaire.
150 objets décoratifs intégrés
Les plus grands pourront quant à eux en apprendre sur l’histoire des contes et des grands auteurs, comme Grimm, Perrault et Andersen, dans des textes placés ici et là à travers l’exposition, ainsi que sur plusieurs artistes d’arts décoratifs. «Environ 150 jouets et objets d’arts décoratifs de la collection du musée ont été intégrés dans l’exposition », fait valoir la conservatrice. Des oiseaux de l’artisan Yvan Coté colorent par exemple la forêt enchantée du Petit Chaperon rouge, alors qu’une ancienne horloge d’une église de Griffintown décore la salle de bal de Cendrillon.
«Les expositions de jouets marchent toujours très bien, elles viennent combler certaines lacunes en ville par rapport à l’offre d’activités familiales, conclut Guislaine Lemay. C’est aussi un bon moyen pour nous de commencer à former des gens qui continueront à nous visiter. On veut leur montrer que les musées ne sont pas juste des zones poussiéreuses où on place des objets. »