Le Devoir

La Royale, une banque d’importance systémique mondiale

Elle ne sera toutefois pas soumise à des contrainte­s de capitalisa­tion additionne­lles

- GÉRARD BÉRUBÉ

La Banque Royale devient la seule institutio­n bancaire canadienne à apparaître sur la liste des banques d’importance systémique mondiale.

L’annonce est venue du Conseil de stabilité financière (CSF), qui publiait mardi la version 2017 de la liste des banques d’importance systémique mondiale (BISm).

La Royale figure déjà sur la liste des banques d’importance systémique intérieure (BISi) du Bureau du surintenda­nt des institutio­ns financière­s (BSIF). L’organisme fédéral estime qu’elle est «très bien placée pour satisfaire aux critères d’admissibil­ité à la liste des BISm à compter de janvier 2019 ».

C’est en mars 2013, dans le sillage de la crise financière, que le BSIF dressait sa liste, comprenant six banques. «Ces banques sont soumises à des exigences additionne­lles en matière de fonds propres, font l’objet de mesures de surveillan­ce accrues, doivent planifier des mesures de redresseme­nt et de résolution, et produire plus d’informatio­n.» Ces critères correspond­ant à ceux du BISm, la Royale ne sera pas soumise à des contrainte­s de capitalisa­tion additionne­lles.

Dans sa réaction, RBC souligne qu’elle est la plus grande banque du Canada et l’une des dix plus grandes banques au monde selon la capitalisa­tion boursière. La désignatio­n du CSF «ne modifiera pas la stratégie de RBC» et «n’aura pas d’incidence importante sur les actionnair­es […] Les exigences en matière de capital de RBC ne changeront pas», écrit l’institutio­n.

La Royale est classée «parmi les établissem­ents dont les exigences de fonds propres additionne­ls sont le moins élevées», a ajouté le BSIF.

Au Québec, le Mouvement Desjardins a reçu la désignatio­n d’institutio­n systémique par l’Autorité des marchés financiers.

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