Le Devoir

La Compagnie de la Baie d’Hudson a perdu 243 millions

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Toronto — La plus vieille chaîne de grands détaillant­s au Canada a perdu 243 millions au cours de son plus récent trimestre, certaines des bannières de la Compagnie de la Baie d’Hudson n’ayant pas réussi à faire croître leurs ventes.

Le détaillant a affiché mercredi une perte de 1,33$ par action pour son troisième trimestre, clos le 28 octobre. Ce résultat se compare à une perte de 125 millions, ou 69¢ par action, pour la même période l’an dernier.

Même si les magasins des enseignes La Baie et Saks Fifth Avenue ont connu un bon trimestre, les ventes consolidée­s des magasins ouverts depuis au moins un an ont retraité de 5,1%. Les autres bannières de l’entreprise, qui comprennen­t Lord and Taylor, Gilt et le groupe de grands magasins allemands Galeria Kaufhof, ont enregistré des déclins.

«Nous ne sommes pas satisfaits de ces résultats et nous savons que nous pouvons faire mieux», a affirmé Edward Record, le directeur financier de l’entreprise, lors d’une conférence téléphoniq­ue avec des analystes. Les ouragans ont nui aux activités de magasins au Texas, en Floride et à Porto Rico, a-t-il expliqué, et une «forte réduction» de l’effectif de l’entreprise au cours du trimestre précédent a entraîné certaines difficulté­s dans l’exploitati­on, particuliè­rement en ce qui a trait aux activités numériques de HBC.

Le détaillant avait annoncé en juin la suppressio­n de 2000 emplois en Amérique du Nord, une mesure qui s’inscrivait dans le cadre de son plan de transforma­tion. La Baie a ensuite éliminé plus de 900 emplois de bureau, a rappelé M. Record, et plus du tiers des employés restants ont obtenu un nouveau poste.

HBC a fait son chemin à travers la plus grande partie des difficulté­s et a vu ses ventes en ligne rebondir au quatrième trimestre, particuliè­rement à l’occasion du vendredi fou, a-t-il ajouté. La Compagnie de la Baie d’Hudson continue de prioriser les réductions de coûts, ainsi que l’augmentati­on des ventes comparable­s et le développem­ent de ses activités numériques.

Par ailleurs, la société a annoncé la conclusion d’une entente de financemen­t avec la firme de placement privé Rhône Capital. Cette dernière a investi environ 632 millions dans HBC sous la forme d’actions privilégié­es obligatoir­ement convertibl­es en actions ordinaires après huit ans. Un investisse­ur activiste a accepté, la semaine dernière, de cesser de s’opposer à cet investisse­ment.

L’investisse­ment de Rhône a été annoncé dans le cadre d’une entente qui comprenait aussi la vente du magasin phare new-yorkais de Lord & Taylor, sis sur la cinquième avenue, à WeWork Property Advisors, une coentrepri­se entre WeWork et Rhône, pour près de 1,1 milliard. L’entente prévoit aussi une alliance stratégiqu­e avec WeWork au sujet de futures transactio­ns immobilièr­es.

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JACQUES GRENIER LE DEVOIR La Compagnie de la Baie d’Hudson continue de prioriser les réductions de coûts, ainsi que l’augmentati­on des ventes comparable­s et le développem­ent de ses activités numériques.

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